Poemas en Francés





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Poemas en Francés es un blog que pretende acercar poemas de lengua francesa al castellano
Frases
"Por principio, toda traducción es buena. En cualquier caso, pasa con ellas lo que con las mujeres: de alguna manera son necesarias, aunque no todas son perfectas"

Augusto Monterroso

-La palabra mágica-

"Es imposible traducir la poesía. ¿Acaso se puede traducir la música?"

Voltaire

"La traducción destroza el espíritu del idioma"

Federico Garcí­a Lorca
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Georges Brassens (II)
mardi, décembre 12, 2000
Este material ha sido extraído de la página sobre Brassens en español.
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Georges Brassens -Supplique pour être enterré sur la plage de Sète-
Supplique pour être enterré sur la plage de Sète
Georges Brassens (1921-1981)

La Camarde qui ne m'a jamais pardonné,
D'avoir semé des fleurs dans les trous de son nez,
Me poursuit d'un zèle imbécile.
Alors cerné de près par les enterrements,
J'ai cru bon de remettre à jour mon testament,
De me payer un codicille.

Trempe dans l'encre bleue du Golfe du Lion,
Trempe, trempe ta plume, ô mon vieux tabellion,
Et de ta plus belle écriture,
Note ce qu'il faudra qu'il advint de mon corps,
Lorsque mon âme et lui ne seront plus d'accord,
Que sur un seul point : la rupture.

Quand mon âme aura pris son vol à l'horizon,
Vers celle de Gavroche et de Mimi Pinson,
Celles des titis, des grisettes.
Que vers le sol natal mon corps soit ramené,
Dans un sleeping du Paris-Méditerranée,
Terminus en gare de Sète.

Mon caveau de famille, hélas ! n'est pas tout neuf,
Vulgairement parlant, il est plein comme un œuf,
Et d'ici que quelqu'un n'en sorte,
Il risque de se faire tard et je ne peux,
Dire à ces braves gens : poussez-vous donc un peu,
Place aux jeunes en quelque sorte.

Juste au bord de la mer à deux pas des flots bleus,
Creusez si c'est possible un petit trou moelleux,
Une bonne petite niche.
Auprès de mes amis d'enfance, les dauphins,
Le long de cette grève où le sable est si fin,
Sur la plage de la Corniche.

C'est une plage où même à ses moments furieux,
Neptune ne se prend jamais trop au sérieux,
Où quand un bateau fait naufrage,
Le capitaine crie : "Je suis le maître à bord !
Sauve qui peut, le vin et le pastis d'abord,
Chacun sa bonbonne et courage".

Et c'est là que jadis à quinze ans révolus,
A l'âge où s'amuser tout seul ne suffit plus,
Je connu la prime amourette.
Auprès d'une sirène, une femme-poisson,
Je reçu de l'amour la première leçon,
Avalai la première: “arête!”.

Déférence gardée envers Paul Valéry,
Moi l'humble troubadour sur lui je renchéris,
Le bon maître me le pardonne.
Et qu'au moins si ses vers valent mieux que les miens,
Mon cimetière soit plus marin que le sien,
Et n'en déplaise aux autochtones.

Cette tombe en sandwich entre le ciel et l'eau,
Ne donnera pas une ombre triste au tableau,
Mais un charme indéfinissable.
Les baigneuses s'en serviront de paravent,
Pour changer de tenue et les petits enfants,
Diront : chouette, un château de sable !

Est-ce trop demander : sur mon petit lopin,
Planter, je vous en prie une espèce de pin,
Pin parasol de préférence.
Qui saura prémunir contre l'insolation,
Les bons amis venus faire sur ma concession,
D'affectueuses révérences.

Tantôt venant d'Espagne et tantôt d'Italie,
Tous chargés de parfums, de musiques jolies,
Le Mistral et la Tramontane,
Sur mon dernier sommeil verseront les échos,
De villanelle, un jour, un jour de fandango,
De tarentelle, de sardane.

Et quand prenant ma butte en guise d'oreiller,
Une ondine viendra gentiment sommeiller,
Avec rien que moins de costume,
J'en demande pardon par avance à Jésus,
Si l'ombre de sa croix s'y couche un peu dessus,
Pour un petit bonheur posthume.

Pauvres rois pharaons, pauvre Napoléon,
Pauvres grands disparus gisant au Panthéon,
Pauvres cendres de conséquence,
Vous envierez un peu l'éternel estivant,
Qui fait du pédalo sur la plage en rêvant,
Qui passe sa mort en vacances.

Vous envierez un peu l'éternel estivant,
Qui fait du pédalo sur la plage en rêvant,
Qui passe sa mort en vacances.


Súplica para ser enterrado en la playa de Séte

La muerte que no me ha perdonado nunca
de haberme burlado de ella
me persigue con un celo imbécil.
Entonces, acosado de cerca por los enterradores,
he creído oportuno de poner al día mi testamento,
de pagarme un codicilo.

Moja en la tinta azul del Golfo de León
,moja, moja tu pluma, oh mi viejo escribano
y con tu letra más bonita,
anota lo que tenga que pasar con mi cuerpo,
cuando mi alma y él no estén de acuerdo más
que sobre un solo punto: la ruptura.

Cuando mi alma tome su vuelo hacia el horizonte,
hacia la de Gavroche y de Mimi Pinson,
las de los golfillos de París, de las modistillas.
Que hacia mi tierra natal mi cuerpo sea llevado,
en un coche-cama de Paris-Mediterraneo,
con llegada en la estación de Sète.

Mi panteón familiar, ¡ay! no es muy nuevo,
vulgarmente hablando, está lleno a rebosar,
y de aquí a que alguien salga de allí,
puede pasar mucho tiempo y yo no puedo,
decir a esa buena gente: apretaos un poco
y dejad un poco de sitio a los jóvenes.

Justo al borde del mar a dos pasos de las olas azules,
cavad si es posible un pequeño agujero blandito,
un buen nicho pequeñito.
Cerca de mis amigos de la infancia, los delfines,
a lo largo de esta playa donde la arena es tan fina,
sobre la playa de la Corniche.

Es un playa donde incluso en sus momentos más furiosos,
Neptuno no es tomado jamás demasiado en serio,
donde cuando un barco naufraga,
el capitán grita: “Yo soy el jefe a bordo!
sálvese el que pueda, el vino y el pastis lo primero,
cada uno su botella y coraje.”

Y es aquí, donde a mis quince años ya perdidos,
en la edad donde divertirse solo ya no era suficiente,
conocí el primer amorcito.
Cerca de una sirena, una mujer-pez,
yo recibí del amor la primera lección,
tragué mi primer: “¡Quieto!”

Con el debido respeto hacia Paul Valery,
yo, el humilde trovador, sobre él yo sobresalga,
el buen maestro me lo perdone.
Y que, al menos, si sus versos valen más que los mios,
mi cementerio sea más marino que el suyo,
y no disguste a los autóctonos.

Esta tumba como un sándwich entre el cielo y el agua,
no dará una sombra triste al paisaje,
sino un encanto indefinible.
Las bañistas se servirán de ella como biombo,
para cambiar de ropa y los niños
dirán: ¡qué bonito, un castillo de arena!

Y si no es demasiado pedir: sobre mi parcelita,
plantad, os lo ruego, alguna especie de pino,
pino parasol preferentemente,
que sabrá proteger contra la insolación,
a los buenos amigos que vengan a mi sepultura para hacer,
afectuosas reverencias.

Que vengan de España, o que vengan de Italia
todos cargados de perfumes de músicas bonitas,
el Mistral y la Tramontana.
Sobre mi último sueño verterán los ecos,
de villanelles un día y otro de fandangos,
de tarantelas y de sardanas.

Y cuando tomando mi colina por una especie de almohada,
una ondina venga a dormitar gentilmente,
con menos que nada de vestidos,
yo pido perdon por adelantado a Jesús,
si la sombra de su cruz se echa un poco encima de ella,
para una pequeña felicidad póstuma.

Pobres reyes faraones, pobre Napoleón.
pobres grandes desaparecidos que yacen en el Panteón,
pobres cenizas de gente importante,
vosotros envidiaréis un poco al eterno veraneante,
que se pasea en hidropedales sobre la playa, soñando,
y que pasa su muerte como si fuesen unas vacaciones.

vosotros envidiaréis un poco al eterno veraneante,
que se pasea en hidropedales sobre la playa, soñando,
que pasa su muerte como si fuesen unas vacaciones.

Versión de Jesus

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posted by Alfil @ 10:18 PM   0 comments
Georges Brassens -Le fantôme-
Le fantôme
Georges Brassens (1921-1981)

C'était tremblant, c'était troublant,
C'était vêtu d'un drap tout blanc,
Ça présentait tous les symptômes,
Tous les dehors de la vision,
Les faux airs de l'apparition,
En un mot, c'était un fantôme !

A sa manière d'avancer,
A sa façon de balancer
Les hanches quelque peu convexes,
Je compris que j'avais affaire
A quelqu'un du genr' que j'prefère :
A un fantôme du beau sexe.

" Je suis un p'tit poucet perdu,
Me dit-ell', d'un' voix morfondue,
Un pauvre fantôme en déroute.
Plus de trace des feux follets,
Plus de trace des osselets
Dont j'avais jalonné ma route ! "

" Des poèt's sans inspiration
Auront pris -- quelle aberration ! --
Mes feux follets pour des étoiles.
De pauvres chiens de commissaire
Auront croqué -- quelle misère ! --
Mes oss'lets bien garnis de moelle. "

" A l'heure où le coq chantera,
J'aurai bonn' mine avec mon drap
Plein de faux plis et de coutures !
Et dans ce siècle profane où
Les gens ne croient plus guère à nous,
On va crier à l'imposture. "

Moi, qu'un chat perdu fait pleurer,
Pensez si j'eus le cœur serré
Devant l'embarras du fantôme."
Venez, dis-je en prenant sa main,
Que je vous montre le chemin,
Que je vous reconduise at home "

L'histoire finirait ici,
Mais la brise, et je l'en r'mercie,
Troussa le drap d'ma cavalière...
Dame, il manquait quelques oss'lets,
Mais le reste, loin d'être laid,
Etait d'un' grâce singulière.

Mon Cupidon, qui avait la
Flèche facile en ce temps-là,
Fit mouche et, le feu sur les tempes,
Je conviai, sournoisement,
La belle à venir un moment
Voir mes icônes, mes estampes..."

Mon cher, dit-ell', vous êtes fou !
J'ai deux mille ans de plus que vous... "-
- Le temps, madam', que nous importe ! --
Mettant le fantôm' sous mon bras,
Bien enveloppé dans son drap,
Vers mes pénates je l'emporte !

Eh bien, messieurs, qu'on se le dis':
Ces belles dames de jadis
Sont de satanées polissonnes,
Plus expertes dans le déduit
Que certain's dames d'aujourd'hui,
Et je ne veux nommer personne !

Au p'tit jour on m'a réveillé,
On secouait mon oreiller
Avec un' fougu' plein' de promesses.
Mais, foin des délic's de Capoue !
C'était mon père criant : " Debout !
Vains dieux, tu vas manquer la messe ! "


El fantasma

Estaba tembloroso, era inquietante,
Estaba vestido con un sábana blanca,
Presentaba todos los síntomas,
Todas las señales de una visión,
El aspecto espectral de una aparición,
En una palabara, ¡era un fantasma!

Por su forma de andar,
Por su forma de menear
Las caderas un poquito convexas,
Comprendí que me las tenía que ver
Con alguien del género que me gusta:
Con un fantasma del bello sexo.

“Soy una Pulgarcita perdida,
me dijo ella, con una voz asustada,
un pobre fantasma extraviado.
¡No hay restos de los fuegos fatuos,
No hay restos de los huesecillos
Con los que había señalado mi camino!

“Algunos poetas sin inspiración
habrán tomado ¡qué aberración!
Mis fuegos fatuos por estrellas.
Los pobres perros del comisario
Habrán roído ¡que lástima!
Mis huesecillos bien rellenos de tuétano.”

“Cuando el gallo cante por la mañana
¡vaya aspecto tendré con mi sábana
llena de arrugas y de costuras!
Y en este siglo profano en el que
La gente ya apenas cree en nosotros,
Van a gritar al impostor.

A mí, al que un gato perdido hace llorar,
Pensad cómo se me puso el corazón
Ante el problema del fantasma.
“Ven, dije cogiendo su mano,
que te muestre el camino,
que te conduzca a casa”.

La historia acabaría aquí,
Pero la brisa, y le doy por ello las gracias,
Levantó la sabana de mi acompañante...
¡Dios! Faltaban algunos huesos,
pero el resto, lejos de ser feo,
era de una gracia singular.

Mi Cupido, que en ese tiempo
Tenía la flecha fácil,
Dio en el blanco, y con fuego en el alma,
Invité, astutamente,
A la hermosa a venir un momento
A ver mis iconos, mis estampas...

“Querido, dijo ella, ¡está usted loco!
Tengo dos mil años más que usted...”
El tiempo, señora, ¡qué nos importa!
Echando mi brazo sobre el fantasma,
Bien envuelto en su sábana,
¡Me lo llevé para casa!

Y bien, señores, que se diga:
Estas bellas damas de antaño
Son unas endiabladas granujillas,
Más expertas en el juego amoroso
Que ciertas damas de hoy día,
¡y no quiero nombrar a nadie!

Por la mañana me han despertado,
Sacudían mi almohada
Con un ardon lleno de promesas.
Pero, ¡mal hayan las delicias de Capua!
Era mi padre gritando: “¡Arriba!
Por Dios, que vas a perderte la misa!”

Versión de Jesus

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Georges Brassens -La fessée-
La fessée
Georges Brassens (1921-1981)


La veuve et l'orphelin, quoi de plus émouvant ?
Un vieux copain d'école étant mort sans enfants,
Abandonnant au monde une épouse épatante,
J'allai rendre visite à la désespérée.
Et puis, ne sachant plus où finir ma soirée,
Je lui tins compagnie dans la chapelle ardente.

Pour endiguer ses pleurs, pour apaiser ses maux,
Je me mis à blaguer, à sortir des bons mots,
Tous les moyens sont bons au médecin de l'âme...
Bientôt, par la vertu de quelques facéties,
La veuve se tenait les côtes, Dieu merci !
Ainsi que des bossus, tous deux nous rigolâmes.

Ma pipe dépassait un peu de mon veston.
Aimable, elle m'encouragea : " Bourrez-la donc,
Qu'aucun impératif moral ne vous arrête,
Si mon pauvre mari détestait le tabac,
Maintenant la fumée ne le dérange pas !
Mais où diantre ai-je mis mon porte-cigarettes ? "

A minuit, d'une voix douce de séraphin,
Elle me demanda si je n'avais pas faim.
" Ça le ferait-il revenir, ajouta-t-elle,
De pousser la piété jusqu'à l'inanition :
Que diriez-vous d'une frugale collation ? "
Et nous fîmes un petit souper aux chandelles.

" Regardez s'il est beau ! Dirait-on point qu'il dort.
Ce n'est certes pas lui qui me donnerait tort
De noyer mon chagrin dans un flot de champagne. "
Quand nous eûmes vidé le deuxième magnum,
La veuve était émue, nom d'un petit bonhomm' !
Et son esprit se mit à battre la campagne...

" Mon Dieu, ce que c'est tout de même que de nous ! "
Soupira-t-elle, en s'asseyant sur mes genoux.
Et puis, ayant collé sa lèvre sur ma lèvre,
" Me voilà rassurée, fit-elle, j'avais peur
Que, sous votre moustache en tablier d'sapeur,
Vous ne cachiez coquettement un bec-de-lièvre... "

Un tablier d'sapeur, ma moustache, pensez !
Cette comparaison méritait la fessée.
Retroussant l'insolente avec nulle tendresse,
Conscient d'accomplir, somme toute, un devoir,
Mais en fermant les yeux pour ne pas trop en voir,
Paf ! j'abattis sur elle une main vengeresse !

" Aïe ! vous m'avez fêlé le postérieur en deux ! "
Se plaignit-elle, et je baissai le front, piteux,
Craignant avoir frappé de façon trop brutale.
Mais j'appris, par la suite, et j'en fus bien content,
Que cet état de chos's durait depuis longtemps :
Menteuse ! la fêlure était congénitale.

Quand je levai la main pour la deuxième fois,
Le cœur n'y était plus, j'avais perdu la foi,
Surtout qu'elle s'était enquise, la bougresse :
" Avez-vous remarqué que j'avais un beau cul ?
Et ma main vengeresse est retombée, vaincue!
Et le troisième coup ne fut qu'une caresse...


La azotaina

La viuda y el huérfano ¿Hay algo más conmovedor?
Cuando un antiguo compañero del cole murió sin hijos,
Abandonó en la tierra una esposa estupenda,
yo fui a hacerle una visita a la afligida.
Y luego, sin saber donde acabar la noche,
Le hice compañía en la capilla ardiente.

Para contener sus lágrimas, para apaciguar sus males,
Me puse a bromear, a decir buenas palabras,
Todos los medios son buenos para el médico del alma...
Muy pronto, gracias a algunas chistes,
La viuda se desternillaba de risa, ¡gracias a Dios!
Como dos enanos, nos lo pasamos bomba.

Mi pipa sobresalía de mi chaqueta.
Amablemente, ella me anima: “Llénela.
Que ningún imperativo moral lo detenga,
Si mi pobre marido detestaba el tabaco,
¡Ahora el humo no lo molesta ya!
Pero ¿dónde demonios he puesto mi pitillera?

A medianoche, con una voz dulce de serafín,
Ella me preguntó si no tenía hambre.
“Es que lo haría volver, añadió,
llevar la pena hasta la inanición:
¿Qué diría usted de un frugal tentempié?”
E hicimos una pequeña cena a la luz de las velas.

“¡Mire qué guapo está! Se diría que duerme.
No es él, por cierto, el que no me daría la razón
De ahogar mi pena en un trago de champán.”
Cuando hubimos vaciado la segunda botella,
La viuda estaba conmovida, ¡santo Dios!
Y su cabeza se puso a divagar...

“Dios mío, ¡aquí estamos los dos!
Suspiró ella, sentandose en mis rodillas.
Y luego, al pegar su labio a mi labio,
“Ya estoy segura, dijo, tenía miedo
de que, bajo su bigote que parece un delantal de zapador,
no escondiese coquetamente un labio leporino...”

Un delantal de zapador, mi bigote, ¡os dais cuenta!
Esta comparación merecía una azotaina.
Remangando a la insolente sin ningún miramiento,
Consciente de cumplir, ante todo, un deber,
Pero cerrando los ojos para no ver demasiado,
¡Paf! ¡Dejé caer sobre ella una mano vengadora!

“¡Ay! “¡Me ha roto usted el trasero en dos!”
se quejó ella, y yo bajé la frente, dolido,
temiendo haber golpeado de manera demasiado brutal.
Pero me di cuenta, enseguida, y me alegré de ello,
Que ese estado de cosas duraba desde hacía mucho:
¡Mentirosa! La hendidura era congénita.

Cuando levanté la mano por segunda vez,
Había perdido la concentración, había perdido la fe,
Sobre todo porque ella se preguntó, la picarona:
“¿Se ha dado cuenta usted que tengo un bonito culo?”
Y mi mano vengadora volvió a caer, ¡vencida!
Y el tercer golpe no fue más que una caricia...

Versión de Jesus

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posted by Alfil @ 10:09 PM   0 comments
Georges Brassens -Le pluriel-
Le pluriel
Georges Brassens (1921-1981)


" Cher monsieur, m'ont-ils dit, vous en êtes un autre ",
Lorsque je refusai de monter dans leur train.
Oui, sans doute, mais moi, j'fais pas le bon apôtre,
Moi, je n'ai besoin de personn' pour en être un.

Le pluriel ne vaut rien à l'homme et sitôt qu'on
Est plus de quatre on est une bande de cons.
Bande à part, sacrebleu ! c'est ma règle et j'y tiens.
Dans les noms des partants on n'verra pas le mien.

Dieu ! que de processions, de monomes, de groupes,
Que de rassemblements, de cortèges divers, -
Que de ligu's, que de cliqu's, que de meut's, que de troupes !
Pour un tel inventaire il faudrait un Prévert.

Le pluriel ne vaut rien à l'homme et sitôt qu'on
Est plus de quatre on est une bande de cons.
Bande à part, sacrebleu ! c'est ma règle et j'y tiens.
Parmi les cris des loups on n'entend pas le mien.

Oui, la cause était noble, était bonne, était belle !
Nous étions amoureux, nous l'avons épousée.
Nous souhaitions être heureux tous ensemble avec elle,
Nous étions trop nombreux, nous l'avons défrisée.

Le pluriel ne vaut rien à l'homme et sitôt qu'on
Est plus de quatre on est une bande de cons.
Bande à part, sacrebleu ! c'est ma règle et j'y tiens.
Parmi les noms d'élus on n'verra pas le mien.

Je suis celui qui passe à côté des fanfares
Et qui chante en sourdine un petit air frondeur.
Je dis, à ces messieurs que mes notes effarent :
" Tout aussi musicien que vous, tas de bruiteurs ! "

Le pluriel ne vaut rien à l'homme et sitôt qu'on
Est plus de quatre on est une bande de cons.
Bande à part, sacrebleu ! c'est ma règle et j'y tiens.
Dans les rangs des pupitr's on n'verra pas le mien.

Pour embrasser la dam', s'il faut se mettre à douze,
J'aime mieux m'amuser tout seul, cré nom de nom !
Je suis celui qui reste à l'écart des partouzes.
L'obélisque est-il monolithe, oui ou non ?

Le pluriel ne vaut rien à l'homme et sitôt qu'on
Est plus de quatre on est une bande de cons.
Bande à part, sacrebleu ! c'est ma règle et j'y tiens.
Au faisceau des phallus on n'verra pas le mien.

Pas jaloux pour un sou des morts des hécatombes,
J'espère être assez grand pour m'en aller tout seul.
Je ne veux pas qu'on m'aide à descendre à la tombe,
Je partage n'importe quoi, pas mon linceul.

Le pluriel ne vaut rien à l'homme et sitôt qu'on
Est plus de quatre on est une bande de cons.
Bande à part, sacrebleu ! c'est ma règle et j'y tiens.
Au faisceau des tibias on n'verra pas les miens.


El plural

“Querido señor, me dijeron, usted es un caso aparte”,
cuando rehusé subir en su tren.
Sí, sin duda, pero yo, yo no me hago el santo,
Yo, yo no tengo necesidad de nadie para ser alguien.

El plural no vale de nada al hombre y tan pronto como hay
más de cuatro, lo que hay es una banda de tontos.
Banda aparte, ¡caramba! Es mi norma y la cumplo.
En la lista de los que viajeros no se verá el mío.

¡Dios! ¡Qué de procesiones, manifestaciones, grupos,
qué de reuniones, cortejos cambiantes,
qué de ligas, pandillas, jaurías, qué de tropas!
Para un inventario así haría falta un Prévert.

El plural no vale de nada al hombre y tan pronto como hay
más de cuatro, lo que hay es una banda de tontos.
Banda aparte, ¡caramba! Es mi norma y la cumplo.
Entre los gritos de los lobos no se oirá el mío.

¡Sí! ¡La causa era noble, era buena, era hermosa!
Estábamos enamorados, y nos casamos con ella.
Deseábamos ser felices todos juntos con ella,
Éramos demasiado numerosos y la hemos fastidiado.

El plural no vale de nada al hombre y tan pronto como hay
más de cuatro, lo que hay es una banda de tontos.
Banda aparte, ¡caramba! Es mi norma y la cumplo.
Entre los nombres de los elegidos no se verá el mío.

Yo soy el que pasa al lado de las fanfarrias
Y que canta con sordina una cancioncilla subversiva.
Y le digo a esos señores que se asustan de mis notas:
“¡Soy tan músico como vosotros, atajo de ruidosos!”.

El plural no vale de nada al hombre y tan pronto como hay
más de cuatro, lo que hay es una banda de tontos.
Banda aparte, ¡caramba! Es mi norma y la cumplo.
En la fila de los pupitres no se verá el mío.

Si para besar a la dama, hay que ir en docenas,
Prefiero divertirme solo, ¡por todos los diablos!
Soy de los que se quedan fuera de las orgías.
El obelisco es un monolito ¿sí o no?

El plural no vale de nada al hombre y tan pronto como hay
más de cuatro, lo que hay es una banda de tontos.
Banda aparte, ¡caramba! Es mi norma y la cumplo.
En los manojos de falos no se verá el mío.

No tengo envidia en absoluto de los muertos en hecatombes,
Espero ser lo bastante importante para irme solo.
No quiero que me ayuden a descender a la tumba,
Comparto lo que haga falta, pero no mi mortaja.

El plural no vale de nada al hombre y tan pronto como hay
más de cuatro, lo que hay es una banda de tontos.
Banda aparte, ¡caramba! Es mi norma y la cumplo.
En los manojos de tibias no se verán las mías.

Versión de Jesus

Libellés :

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Georges Brassens -Les quatre bacheliers-
Les quatre bacheliers
Georges Brassens (1921-1981)

Nous étions quatre bacheliers
Sans vergogne,
La vraie crème des écoliers,
Des ecoliers.

Pour offrir aux filles des fleurs,
Sans vergogne,
Nous nous fîmes un peu voleurs,
Un peu voleurs.

Les sycophantes du pays,
Sans vergogne,
Aux gendarmes nous ont trahis,
Nous ont trahis.

Et l'on vit quatre bacheliers
Sans vergogne,
Qu'on emmène, les mains liées,
Les mains liées.

On fit venir à la prison,
Sans vergogne,
Les parents des mauvais garçons,
Mauvais garçons.

Les trois premiers pères, les trois,
Sans vergogne,
En perdirent tout leur sang-froid,
Tout leur sang-froid.

Comme un seul ils ont déclaré,
Sans vergogne,
Qu'on les avait déshonorée,
Déshonorés.

Comme un seul ont dit " C'est fini,
Sans vergogne,
Fils indigne, je te renie,
Je te renie. "

Le quatrième des parents,
Sans vergogne,
C'était le plus gros, le plus grand,
Le plus grand.

Quand il vint chercher son voleur
Sans vergogne,
On s'attendait à un malheur,
A un malheur.

Mais il n'a pas déclaré, non,
Sans vergogne,
Que l'on avait sali son nom,
Sali son nom.

Dans le silence on l'entendit,
Sans vergogne,
Qui lui disait : " Bonjour, petit,
Bonjour petit. "

On le vit, on le croirait pas,
Sans vergogne,
Lui tendre sa blague à tabac,
Blague à tabac.

Je ne sais pas s'il eut raison,
Sans vergogne,
D'agir d'une telle façon,
Telle façon.

Mais je sais qu'un enfant perdu,
Sans vergogne,
A de la corde de pendu,
De pendu,

A de la chance quand il a,
Sans vergogne,
Un père de ce tonneau-là,
Ce tonneau-là.

Et si les chrétiens du pays,
Sans vergogne,
Jugent que cet homme a failli,
Homme a failli.

Ça laisse à penser que, pour eux,
Sans vergogne,
L'Evangile, c'est de l'hébreu,
C'est de l'hébreu.


Los cuatro bachilleres

Eramos cuatro bachilleres
Sin vergüenza,
La verdadera crema de los escolares,
De los escolares.

Para ofrecer flores a las chicas,
Sin vergüenza,
Nos hicimos un poco ladrones,
Un poco ladrones.

Los chivatos del lugar,
Sin vergüenza,
A la policía nos denunciaron,
Nos denunciaron.

Y se vió a cuatro bachilleres,
Sin vergüenza,
Que son llevados, con las manos atadas,
Con las manos atadas.

Hicieron venir a la prisión,
Sin vergüenza,
A los padres de los chicos malos,
Chicos malos.

Los tres primeros padres, los tres,
Sin vergüenza,
Perdieron toda su sangre fría,
Toda su sangre fría.

Como uno solo han declarado
Sin vergüenza,
Que habían sido deshonrados,
Deshonrados.

Como uno solo han dicho “Se acabó,
Sin vergüenza,
Hijo indigno, reniego de ti,
Reniego de ti.”

El cuarto de los padres,
Sin vergüenza,
Era el más gordo, el más grande,
El más grande.

Cuando vino a buscar a su ladrón,
Sin vergüenza,
Se esperaba una desgracia,
Una desgracia.

Pero no declaró, no,
Sin vergüenza,
Que se hubiese ensuciado su nombre,
Ensuciado su nombre.

En el silencio se oyó,
Sin vergüenza,
Que le decía: “Buenos días, pequeño,
Buenos días, pequeño.”

Y se vió, nadie se lo creía,
Sin vergüenza,
Que le ofrecía su pitillera,
Pitillera.

No sé si tenía razón,
Sin vergüenza,
Al actuar de esa manera,
De esa manera.

Pero sé que un hijo descarriado,
Sin vergüenza,
Es afortunado,
Afortunado,

Tiene suerte cuando tiene,
Sin vergüenza,
Un padre de ese carácter,
De ese carácter.

Y los cristianos del lugar,
Sin vergüenza,
Juzgaron que ese hombre se había equivocado,
Ese hombre se había equivocado.

Y eso hace pensar que, para ellos,
Sin vergüenza,
El Evangelio, les suena a chino,
Les suena a chino.

Versión de Jesus

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Georges Brassens -Les Trompettes de la Renommée-
Les Trompettes de la Renommée
Georges Brassens (1921-1981)

Je vivais à l'écart de la place publique,
Serein, contemplatif, ténébreux, bucolique...
Refusant d'acquitter la rançon de la gloir',
Sur mon brin de laurier je dormais comme un loir.
Les gens de bon conseil ont su me fair' comprendre
Qu'à l'homme de la ru' j'avais des compt's à rendre
Et que, sous peine de choir dans un oubli complet,
J' devais mettre au grand jour tous mes petits secrets.

Trompettes
De la Renommée,
Vous êtes
Bien mal embouchées !

Manquant à la pudeur la plus élémentaire,
Dois-je, pour les besoins d' la caus' publicitaire,
Divulguer avec qui, et dans quell' position
Je plonge dans le stupre et la fornication ?
Si je publi' des noms, combien de Pénélopes
Passeront illico pour de fieffé's salopes,
Combien de bons amis me r'gard'ront de travers,
Combien je recevrai de coups de revolver !

A toute exhibition, ma nature est rétive,
Souffrant d'un' modesti' quasiment maladive,
Je ne fais voir mes organes procréateurs
A personne, excepté mes femm's et mes docteurs.
Dois-je, pour défrayer la chroniqu' des scandales,
Battre l' tambour avec mes parti's génitales,
Dois-je les arborer plus ostensiblement,
Comme un enfant de chœur porte un saint sacrement ?

Une femme du monde, et qui souvent me laisse
Fair' mes quat' voluptés dans ses quartiers d' noblesse,
M'a sournois'ment passé, sur son divan de soi',
Des parasit's du plus bas étage qui soit...
Sous prétexte de bruit, sous couleur de réclame,
Ai-j' le droit de ternir l'honneur de cette dame
En criant sur les toits, et sur l'air des lampions :
" Madame la marquis' m'a foutu des morpions ! " ?

Le ciel en soit loué, je vis en bonne entente
Avec le Pèr' Duval, la calotte chantante,
Lui, le catéchumène, et moi, l'énergumèn',
Il me laisse dire merd', je lui laiss' dire amen,
En accord avec lui, dois-je écrir' dans la presse
Qu'un soir je l'ai surpris aux genoux d' ma maîtresse,
Chantant la mélopé' d'une voix qui susurre,
Tandis qu'ell' lui cherchait des poux dans la tonsure ?

Avec qui, ventrebleu ! faut-il que je couche
Pour fair' parler un peu la déesse aux cent bouches ?
Faut-il qu'un' femme célèbre, une étoile, une star,
Vienn' prendre entre mes bras la plac' de ma guitar' ?
¡Pour exciter le peuple et les folliculaires,
Qui'est-c' qui veut me prêter sa croupe populaire,
Qui'est-c' qui veut m' laisser faire, in naturalibus,
Un p'tit peu d'alpinism' sur son mont de Vénus ?

Sonneraient-ell's plus fort, ces divines trompettes,
Si, comm' tout un chacun, j'étais un peu tapette,
Si je me déhanchais comme une demoiselle
Et prenais tout à coup des allur's de gazelle ?
Mais je ne sache pas qu'ça profite à ces drôles
De jouer le jeu d' l'amour en inversant les rôles,
Qu'ça confère à ma gloire un' onc' de plus-valu',
Le crim' pédérastique, aujourd'hui, ne pai' plus.

Après c'tour d'horizon des mille et un' recettes
Qui vous val'nt à coup sûr les honneurs des gazettes,
J'aime mieux m'en tenir à ma premièr' façon
Et me gratter le ventre en chantant des chansons.
Si le public en veut, je les sors dare-dare,
S'il n'en veut pas je les remets dans ma guitare.
Refusant d'acquitter la rançon de la gloir',
Sur mon brin de laurier je m'endors comme un loir.


Las Trompetas de la Fama

Yo vivía alejado de la plaza publica,
sereno, contemplativo, tenebroso, bucólico...
rehusando conquistar la gloria,
sobre mi brizna de laurel yo dormía como un lirón.
La gente de buen juicio supieron hacerme comprender
que yo tenía que rendirles cuentas al hombre de la calle
y que, so pena de caer en un olvido completo,
yo debía de pregonar todos mis secretillos.

Trompetas
de la Fama
estáis
muy mal educadas!

Faltando al pudor más elemental,
¿debo yo, por motivos publicitarios,
divulgar con quién, y en qué posición
me hundo en el estupro y la fornicación?
Si yo publico nombres, cuántas Penélopes
pasarían de inmediato por putas empedernidas.
¡Cuántos buenos amigos me mirarían de reojo,
cuántos tiros me darían!

A toda exhibición, mi naturaleza es reacia
sufriendo de una modestia casi enfermiza,
yo no enseño mis organos procreadores
a nadie, excepto mis mujeres y mis doctores.
¿Debo yo, para ser la comidilla de la prensa amarilla,
tocar el tambor con mis partes genitales,
debo yo ostentarlos más ostensiblemente
que un monaguillo llevando al santo sacramento?

Una mujer de mundo, y que a menudo me deja
hacer mis cuatro voluptuosidades en sus partes nobles,
me ha pegado disimuladamente, en su divan de seda,
unos parásitos de la más baja condición...
Bajo pretexto de ruido, bajo la bandera del reclamo,
¿tengo yo el derecho de manchar el honor de esta dama
gritando por los tejados, y clamorosamente:“
La señora marquesa me pegado unas ladillas!”?

El cielo sea alabado: yo vivo en buen entendimiento
con el Padre Duval, el cura alegre,
él, el catecúmeno, y yo, el energúmeno,
él me deja decir mierda, yo lo dejo decir amén,
En complot con él, ¿debo yo escribir en la prensa
que un día yo lo sorprendí en las rodillas de mi amante
cantando una melopea con una voz susurrante,
mientras que ella le buscaba pulgas en la tonsura?

¿Con quién, ¡por Dios! es necesario que me acueste
para hacer hablar a la diosa de las cien bocas?
¿Es necesario que una mujer célebre, una estrella, una famosa,
venga a ocupar entre mis brazos el lugar de mi guitarra?
¡Para excitar al pueblo y los malos periodistas!,
¿quién quiere prestarme su grupa pública,
quién quiere dejarme hacer, desnudo,
un poco de alpinismo en su monte de Venus?

¿Sonarían ellas más fuerte, estas divinas trompetas,
si, como cada hijo de vecino, yo fuese un poco marica,
si me contonease como una señorita
y tomase de pronto aires de gacela?
Pero no creo que aproveche a estos pesados
jugar el juego del amor invirtiendo los papeles,
ni que eso confiera a mi gloria un poco más de valor:
el crimen pederasta, hoy día ya no se cotiza.

Después de estas maquinaciones, de las mil y una recetas
que os dan con seguridad los honores en las gacetas,
prefiero mejor quedarme como al principio
y rascarme el vientre cantando canciones.
Si el público las quiere, yo se las doy volando,
si ellos no las quieren las vuelvo a meter en mi guitarra.
Rehusando de lograr la medalla de la gloria,
sobre mi brizna de laurel yo me duermo como un lirón.

Versión de Jesus

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posted by Alfil @ 7:52 PM   0 comments
Georges Brassens -Jeanne-
Jeanne
Georges Brassens (1921-1981)

Chez Jeanne, la Jeanne
Son auberge est ouverte aux gens sans feu ni lieu
On pourrait l'appeler l'auberge de Bon Dieu
S'il n'en existait déjà une
La dernière où l'on peut entrer
Sans frapper, sans montrer patte blanche

Chez Jeanne, la Jeanne
On est n'importe qui, on vient n'importe quand
Et, comme par miracle, par enchantement
On fait partie de la famille
Dans son cœur, en s'poussant un peu
Reste encore une petite place

La Jeanne, la Jeanne
Elle est pauvre et sa table est souvent mal servie
Mais le peu qu'on y trouve assouvit pour la vie
Par la façon qu'elle le donne
Son pain ressemble à du gâteau
Et son eau à du vin comme deux gouttes d'eau

La Jeanne, la Jeanne
On la paie quand on peut des prix mirobolants
Un baiser sur son front ou sur ses cheveux blancs
Un semblant d'accord de guitare
L'adresse d'un chat échaudé
Ou d'un chien tout crotté comm' pourboire

La Jeanne, la Jeanne
Dans ses ros's et ses choux n'a pas trouvé d'enfant
Qu'on aime et qu'on défend contre les quatre vents
Et qu'on accroche à son corsage
Et qu'on arrose avec son lait
D'autres qu'elle en seraient tout's chagrines

Mais Jeanne, la Jeanne
Ne s'en soucie pas plus que de colin-tampon
Etre mère de trois poulpiquets, à quoi bon
Quand elle est mère universelle
Quand tous les enfants de la terre
De la mer et du ciel sont à elle


Jeanne

En casa de Juana, la Juana,
su albergue está abierto a las gentes sin hogar
lo podríamos llamar el albergue del Buen Dios
si no existiese ya uno
El último donde se puede entrar
sin llamar, sin enseñar la patita blanca

En casa de Juana, la Juana
entra no importa quién, se llega no importa cuándo
y, como por milagro, por encanto
se forma parte de la familia.
En su corazón, apretujándose un poco
queda aún un rinconcito.

La Juana, la Juana
es pobre y su mesa está a menudo mal proveída
pero lo poco que allí se encuentra harta para siempre.
Por la forma en que ella lo da
su pan se parece a un pastel
y su agua al vino como dos gotas de agua.

La Juana, la Juana
Se le paga cuando se puede precios desorbitados:
un beso sobre su frente o sobre sus cabellos blancos,
una especie de acorde de guitarra,
la dirección de un gato escaldado,
o la dirección de un perro embarrado como propina.

La Juana, la Juana
La cigüeña nunca le trajo un hijo
al que amar y al que defender contra los cuatro vientos
y que se agarrase a su pecho,
al que regar con su leche;
otras en su lugar estarían muy tristes

Pero Juana, la Juana
le importa eso tres pimientos.
Ser madre de tres rorros, para qué
cuando ella es madre universal
cuando todos los niños de la tierra
del mar y del cielo son de ella.

Versión de Jesus

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posted by Alfil @ 7:50 PM   0 comments
Georges Brassens -Dans l'eau de la claire fontaine-
Dans l'eau de la claire fontaine
Georges Brassens (1921-1981)

Dans l'eau de la claire fontaine
Elle se baignait toute nue
Une saute de vent soudaine
Jeta ses habits dans les nues

En détresse, elle me fit signe
Pour la vêtir, d'aller chercher
Des monceaux de feuilles de vigne
Fleurs de lis ou fleurs d'oranger

Avec des pétales de roses
Un bout de corsage lui fis
La belle n'était pas bien grosse
Une seule rose a suffi

Avec le pampre de la vigne
Un bout de cotillon lui fis
Mais la belle était si petite
Qu'une seule feuille a suffi

Elle me tendit ses bras, ses lèvres
Comme pour me remercier
Je les pris avec tant de fiebre
Qu'ell' fut toute déshabillée

Le jeu dut plaire à l'ingénue
Car, à la fontaine souvent
Ell' s'alla baigner toute nue
En priant Dieu qu'il fit du vent
Qu'il fit du vent...

En el agua de la clara fuente

En el agua de la fuente clara
ella se bañaba desnuda,
un golpe de viento repentino
se llevó sus ropas por los aires

Muy angustiada, ella me pidió que
para vestirla, fuese a buscar
unos montones de hojas de viña,
flores de lis o flores de naranjos

Con unos pétalos de rosas
un trozo de corpiño le hice
la bella no estaba muy gorda
una sola rosa bastó

Con el pámpano de la viña
un trozo de falda le hice
pero la bella era tan pequeña
que una sola hoja bastó

Ella me tendió sus brazos, sus labios
como para darme las gracias
yo la cogí con tanto ardor
que quedó toda desnuda

El juego debió de gustarle a la ingenua
pues, a la fuente, a menudo,
iba a bañarse desnuda
rogando a Dios que hiciese viento
que hiciese viento...

Versión de Jesus

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posted by Alfil @ 7:48 PM   0 comments
Georges Brassens -Je rejoindrai ma belle-
Je rejoindrai ma belle
Georges Brassens (1921-1981)

A l'heure du berger
Au mépris du danger
J'prendrai la passerelle
Pour rejoindre ma belle
A l'heure du berger
Au mépris du danger
Et nul n'y pourra rien changer

Tombant du haut des nues
La bourrasque est venue
Souffler dessus la passerelle
Tombant du haut des nues
La bourrasque est venue
Des passerell's, il y en a plus

Si les vents ont cru bon
De me couper les ponts
J'prendrai la balancelle
Pour rejoindre ma belle
Si les vents ont cru bon
De me couper les ponts
J'embarquerai dans l'entrepont

Tombant du haut des nues
Les marins sont venus
Lever l'ancre à la balancelle
Tombant du haut des nues
Les marins sont venus
Des balancell's, il y en a plus

Si les forbans des eaux
Ont volé mes vaisseaux
Y me pouss'ra des ailes
Pour rejoindre ma belle
Si les forbans des eaux
Ont volé mes vaisseaux
J'prendrai le chemin des oiseaux

Les chasseurs à l'affût
Te tireront dessus
Adieu la plume ! adieu les ailes !
Les chasseurs à l'affût
Te tireront dessus
De tes amours, y en aura plus

Si c'est mon triste lot
De faire un trou dans l'eau
Racontez à la belle
Que je suis mort fidèle
Et qu'ell' daigne à son tour
Attendre quelques jours
Pour filer de nouvell's amours


Me reuniré con mi amada

Al anochecer
Despreciando el peligro
Cruzaré la pasarela
Para reunirme con mi amada
Al anochecer
Despreciando el peligro
Y nadie podrá evitarlo

Cayendo del cielo
La borrasca ha llegado
Para soplar encima de la pasarela
Cayendo del cielo
La borrasca ha llegado
Y ya no hay pasarelas!.

Si los vientos han creído conveniente
Cortarme los puentes
Cogeré una balancela
Para reunirme con mi amada
Si los vientos han creído conveniente
Cortarme los puentes
Embarcaré en el entrepuente.
Cayendo del cielo

Han llegado los marineros
A levar el ancla de la balancela
Cayendo del cielo
Han llegado los marineros
¡Y se acabaron las balancelas!

Si los piratas de los mares
Han robado mis bajeles
Me crecerán alas
Para reunirme con mi amada
Si los piratas de los mares
Han robado mis bajeles
Cogeré el camino de los pájaros.

Los cazadores apostados
Te dispararán encima
¡Adiós plumas! ¡Adiós alas!
Los cazadores apostados
Te dispararán encima
Y los amores, se acabarán.

Si esa es mi triste suerte,
Morir y nada más,
Decidle a mi amada
Que he muerto siéndole fiel
Y que a su vez ella se digne
Esperar algunos días
Para buscarse nuevos amores.

Versión de Jesus

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posted by Alfil @ 7:46 PM   0 comments
Georges Brassens -La marguerite-
La marguerite
Georges Brassens (1921-1981)

La petite
Marguerite
Est tombée
Singulière
Du bréviaire
De l'abbé

Trois pétales
De scandale
Sur l'autel
Indiscrète
Pâquerette
D'où vient-ell'

Dans l'enceinte
Sacro-sainte
Quel émoi
Quelle affaire
Oui, ma chère
Croyez-moi

La frivole
Fleur qui vole
Arrive en
Contrebande
Des plat's-bandes
Du couvent

Notre Père
Qui, j'espère
Etes aux cieux
N'ayez cure
Des murmures
Malicieux

La légère
Fleur, peuchère
Ne vient pas
De nonnettes
De cornettes
En sabbat

Sachez, diantre
Qu'un jour, entre
Deux ave
Sur la pierre
D'un calvaire
Il l'a trouvée

Et l'a mise
Chose admise
Par le ciel
Sans ambages
Dans les pages
Du missel

Que ces messes
Basses cessent
Je vous en prie
Non, le prêtre
N'est pas traître
A Marie

Que personne
Ne soupçonne
Plus jamais
La petite
Marguerite
Ah ! ça mais...


La margarita

La pequeña
margarita
cayó
rara
del breviario
del cura.

Tres pétalos
De escándalo
Sobre el altar
indiscreta
margarita
¿De dónde ha salido?

En el recinto
Sacrosanto
Qué emoción
Qué movida
Si, cariño
créame

La frívola
Flor que vuela
Llegó de
contrabando
de los arriates
del convento

Padre Nuestro
Que espero
Que estés en los cielos
No te preocupes
De las murmuraciones
maliciosas

La ligera
flor, ¡caramba!
No viene
De monjas
Ni hábitos
En orgía.

Sabed, diantre,
Que un día, entre
Dos aves
Sobre la piedra
De un calvario
La encontró.

Y la puso
Cosa admitida
Por el cielo
Sin ambages
Entre las páginas
Del misal.

Que los murmullos
cesenpor favor,
no, el cura
no es un traidor
a María.

Que nadie
sospeche
nunca más
de la pequeña
margarita
¡Ah! Pero...

Versión de Jesus

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Georges Brassens -Si le bon dieu l'avait voulu-
Si le bon dieu l'avait voulu
Georges Brassens (1921-1981)

Paroles: Paul Fort.

Si le Bon Dieu l'avait voulu - lanturette, lanturlu, - j'aurais connu la
Cléopâtre, et je t'aurais pas connue. J'aurais connu la Cléopâtre,
et je ne t'aurais pas connue. Sans ton amour que j'idolâtre, las ! que fussé-je devenu ?

Si le Bon Dieu l'avait voulu, j'aurais connu la Messaline, Agnès, Odette
et Mélusine, et je ne t'aurais pas connue. J'aurais connu la Pompadour,
Noémi, Sarah, Rebecca, la Fille du Royal Tambour, et la Mogador et Clara.

Mais le Bon Dieu n'a pas voulu que je connaisse leurs amours, je t'ai
connue, tu m'as connu - gloire à Dieu au plus haut des nues ! - Las !
que fussé-je devenu sans toi la nuit, sans toi le jour ? Je t'ai connue,
tu m'as connu - gloire à Dieu au plus haut des nues !


Si el buen dios lo hubiese querido

Si el Buen Dios lo hubiese querido, lalarí, lalará, - yo hubiese conocido a
Cleopatra, y no te hubiese conocido. Hubiese conocido a Cleopatra
Y no te hubiese conocido. Sin tu amor que yo idolatro, ¡ay! ¿Qué sería de mí?

Si el Buen Dios lo hubiese querido, yo hubiese conocido a Mesalina, Agnès, Odette
Y a Melusina, y no te hubiese conocido. Hubiese conocido a al Pompadur,
Noemí, Sara, Rebeca, a la hija del regimiento, a la Mogador y Clara.

Pero el Buen Dios no ha querido que conociese sus amores, yo te he
Conocido, tú me has conocido- ¡gloria a Dios en las alturas! ¡Ay!
Que sería para mí la noche sin ti, el día sin ti? Te he conocido
Tu me has conocido- ¡gloria a Dios en las alturas!

Versión de Jesus

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Georges Brassens -La Guerre de 14-18-
La Guerre de 14-18
Georges Brassens (1921-1981)

Depuis que l'homme écrit l'Histoire
Depuis qu'il bataille à cœur joie
Entre mille et une guerr' notoires
Si j'étais t'nu de faire un choix
A l'encontre du vieil Homère
Je déclarerais tout de suite:
"Moi, mon colon, cell' que j'préfère,
C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit!"

Est-ce à dire que je méprise
Les nobles guerres de jadis
Que je m'soucie comm' d'un'cerise
De celle de soixante-dix?
Au contrair', je la révère
Et lui donne un satisfecit
Mais, mon colon, celle que j'préfère
C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit!"

Je sais que les guerriers de Sparte
Plantaient pas leurs epées dans l'eau
Que les grognards de Bonaparte
Tiraient pas leur poudre aux moineaux
Leurs faits d'armes sont légendaires
Au garde-à-vous, je les félicite
Mais, mon colon, celle que j'préfère
C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit!"

Bien sûr, celle de l'an quarante
Ne m'as pas tout à fait déçu:
Elle fut longue et massacrante
Et je ne crache pas dessus
Mais à mon sens, elle ne vaut guère
Guèr' plus qu'un premier accésit
Moi, mon colon, celle que j' préfère
C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit!"

Mon but n'est pas de chercher noise
Au guérillas, non, fichtre, non
Guerres saintes, guerres sournoises
Qui n'osent pas dire leur nom,
Chacune a quelque chos' pour plaire
Chacune a son petit mérite
Mais, mon colon, celle que j'préfère
C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit!"

Du fond de son sac à malices
Mars va sans doute, à l'occasion,
En sortir une, un vrai délice
Qui me fera grosse impresión
En attendant je persévère
A dir' que ma guerr' favorite
Cell', mon colon, que j'voudrais faire
C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit


La Guerra del 14-18

Desde que el hombre escribe la Historia
Desde que batalla pasándoselo en grande
Entre mil y una guerras notables
Si tuviese que elegir una
Enfrentándome al viejo Homero
Declararía al momento:
“Yo, amigo, la que prefiero,
es la del catorce!”

¿Quiere esto decir que desprecio
las nobles guerras de antaño,
que me importa un pimiento
La del setenta?
Al contrario, la reverencio
Y doy testimonio de ello
Pero, amigo, la que prefiero,
es la del catorce!

Yo sé que los guerreros de Esparta
No le daban palos al aire
Que los veteranos de Bonaparte
No disparaban a los gorriones
Sus hechos de armas son legendarios
Poniéndome firme, los felicito
Pero, amigo, la que prefiero,
es la del catorce!

Por supuesto, la del año cuarenta
No me ha decepcionado del todo:
Fue larga y masacrante
Y no le escupo encima
Pero para mí, no vale apenas
Apenas más que un accésit
Yo, amigo, la que prefiero,
es la del catorce!

Mi objetivo no es de buscar camorra
Con las guerrillas, no diablos, no
Guerras santas, guerras hipócritas
Que no se atreven a decir su nombre,
Todas tienen algo para gustar
Todas tienen su pequeño mérito
Pero, amigo, la que prefiero,
es la del catorce!

Del fondo de su saco de maldades
Marte va sin duda, a la menor ocasión
A sacar otra, una verdadera delicia
Que me impresionará mucho.
Mientras espero, persevero
Diciendo que mi guerra favorita
La que, amigo mío, yo quisiera hacer
Es la del catorce!

Versión de Jesus

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Georges Brassens -Les amours d'antan-
Les amours d'antan
Georges Brassens (1921-1981)

Moi, mes amours d'antan c'était de la grisette
Margot, la blanche caille, et Fanchon, la cousette...
Pas la moindre noblesse, excusez-moi du peu,
C'étaient, me direz-vous, des grâces roturières,
Des nymphes de ruisseau, des Vénus de barrière...
Mon prince, on a les dam's du temps jadis - qu'on peut...

Car le cœur à vingt ans se pose où l'œil se pose,
Le premier cotillon venu vous en impose,
La plus humble bergère est un morceau de roi.
Ça manquait de marquise, on connut la soubrette,
Faute de fleur de lys on eut la pâquerette,
Au printemps Cupidon fait flèche de tout bois...

On rencontrait la belle aux Puces, le dimanche :
"Je te plais, tu me plais..." et c'était dans la manche,
Et les grands sentiments n'étaient pas de rigueur.
"Je te plais, tu me plais. Viens donc beau militaire"
Dans un train de banlieue on partait pour Cythère,
On n'était pas tenu même d'apporter son cœur...

Mimi, de prime abord, payait guère de mine,
Chez son fourreur sans doute on ignorait l'hermine,
Son habit sortait point de l'atelier d'un dieu...
Mais quand, par-dessus le moulin de la Galette,
Elle jetait pour vous sa parure simplette,
C'est Psyché tout entier' qui vous sautait aux yeux.

Au second rendez-vous y' avait parfois personne,
Elle avait fait faux bond, la petite amazone,
Mais l'on ne courait pas se pendre pour autant...
La marguerite commence avec Suzette,
On finissait de l'effeuiller avec Lisette
Et l'amour y trouvait quand même son content.

C'étaient, me direz-vous, des grâces roturières,
Des nymphes de ruisseau, des Vénus de barrière...
Mais c'étaient mes amours, excusez-moi du peu,
Des Manon, des Mimi, des Suzon, des Musette,
Margot la blanche caille, et Fanchon, la cousette,
Mon prince, on a les dam's du temps jadis - qu'on peut...


Los antiguos amores

Mis amores de antes eran la modistilla,
Margot, la blanca paloma, y Fanchon, la costurera...
Ni la más mínima nobleza, excusadme un poco,
Eran, me diréis, gracias plebeyas,
ninfas de arroyo, Venus de mala fama,
Señor, en aquel tiempo teníamos a las damas que podíamos...

Pues con veinte años el corazón sigue a los ojos
La primera falda que llega se os mete dentro,
La más humilde pastora es un pedazo de reina,
A falta de marquesa, conocimos a la doncella,
A falta de flor de lis, teníamos la margarita,
En primavera, Cupido hace flechas con cualquier madera...

Nos encontrábamos a la niña en el mercadillo, el domingo:
“Te gusto, me gustas...” y todo estaba dicho,
Los grandes sentimientos no eran necesarios.
“Yo te gusto, tu me gustas. Ven pues, guapo soldado”.
en un tren de cercanías se partía para Cythère,
ni tan siquiera era necesario llevarse el corazón.

Mimi, de entrada, no parecía gran cosa,
En casa de su peletero se desconocía el armiño
Su traje no salía en absoluto del taller de un dios...
Pero cuando, pasando de los convencionalismos,
Se quitaba para ti su ropilla interior
Era Psyché enterita la que se te ponía delante.

A la segunda cinta a veces no acudía nadie,
Se las había pirado, la pequeña amazona,
Pero no se corría a ahorcarse por ello...
La margarita comenzaba con Suzette,
Y se acababa de desjarla con Lisette
Y sólo con eso el amor ya se contentaba.

Eran, me diréis, gracias plebeyas,
ninfas de arroyo, Venus de mala fama,
pero eran mis amores, excusadme un poco,
Des Manon, des Mimi, des Suzón, des Musette,
Margot la blanca paloma y Fanchon, la costurera
Señor, en aquel tiempo teníamos a las damas que podíamos...

Versión de Jesus

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posted by Alfil @ 7:38 PM   0 comments
Georges Brassens -Le temps ne fait rien à l'affaire-
Le temps ne fait rien à l'affaire
Georges Brassens (1921-1981)

Quand ils sont tout neufs
Qu'ils sortent de l'œuf
Du cocon
Tous les jeunes blancs-becs
Prennent les vieux mecs
Pour des cons
Quand ils sont d'venus
Des têtes chenues
Des grisons
Tous les vieux fourneaux
Prennent les jeunots
Pour des cons
Moi, qui balance entre deux âges
J'leur adresse à tous un message

Le temps ne fait rien à l'affaire
Quand on est con, on est con
Qu'on ait vingt ans, qu'on soit grand-père
Quand on est con, on est con
Entre vous, plus de controverses
Cons caducs ou cons débutants
Petits cons d'la dernière averse
Vieux cons des neiges d'antan

Vous, les cons naissants
Les cons innocents
Les jeun's cons
Qui n'le niez pas
Prenez les papas
Pour des cons
Vous, les cons âgés
Les cons usagés
Les vieux cons
Qui, confessez-le
Prenez les p'tits bleus
Pour des cons
Méditez l'impartial message
D'un type qui balance entre deux ages

Le temps ne fait rien à l'affaire
Quand on est con, on est con
Qu'on ait vingt ans, qu'on soit grand-père
Quand on est con, on est con
Entre vous, plus de controverses
Cons caducs ou cons débutants
Petits cons d'la dernière averse
Vieux cons des neiges d'antan


El tiempo no tiene nada que ver

Cuando son nuevecitos
Cuando salen del huevo,
Del capullo
Todos los jóvenes mocosos
Toman a los viejos
Por tontos
Cuando se han convertido
En cabezas canas
En canosos
Todos los viejos tontos
Toman a los jovenzuelos
Por tontos
Yo, que me balanceo entre las dos edades
Yo les dirijo a todos un mensaje

La edad no tiene nada que ver
Cuando se es tonto, se es tonto
Que se tenga veinte años, que se sea abuelo
Cuando se es tonto, se es tonto
Que no haya más controversias entre vosotros
Tontos caducos o tontos debutantes
Tontitos de la última cosecha
Viejos tontos con solera.

Vosotros, tontos que empezáis
Tontos inocentes
Tontos jóvenes
Que, no lo neguéis,
Tomáis a los papás
Por tontos
Vosotros, tontos mayores
Tontos veteranos
Viejos tontos
Que, confesadlo,
Tomáis a los jóvenes
Por tontos
Meditad el imparcial mensaje
De un tipo que se balancea entre dos edades

La edad no tiene nada que ver
Cuando se es tonto, se es tonto
Que se tenga veinte años, que se sea abuelo
Cuando se es tonto, se es tonto
Que no haya más controversias entre vosotros
Tontos caducos o tontos debutantes
Tontitos de la última cosecha
Viejos tontos con solera.

Versión de Jesus

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Georges Brassens -Marquise-
Marquise
Georges Brassens (1921-1981)

Marquise, si mon visage
A quelques traits un peu vieux,
Souvenez-vous qu'à mon âge
Vous ne vaudrez guère mieux.

Le temps aux plus belles choses
Se plaîst à faire un affront
Et saura faner vos roses
Comme il a ridé mon front.

Le mesme cours des planètes
Règle nos jours et nos nuits
On m'a vu ce que vous estes;
Vous serez ce que je suis.

Peut-être que je serai vieille,
Répond Marquise, cependant
J'ai vingt-six ans, mon vieux Corneille,
Et je t'emmerde en attendant.


Marquise

Marquise, si mi rostro
Tiene algunas arrugas
Recordad que a mi edad
Desearíais estar como yo.

Al tiempo, a las cosas más hermosas,
Le gusta hacerle afrentas
Y sabrá marchitar vuestras rosas
Como ha arrugado mi frente.

El mismo girar de los planetas
Rige nuestros días y nuestras noches
Yo he sido como usted
Usted será como yo.

Quizás yo envejeceré
Respondió Marquise, sin embargo
Tengo veintiséis años, mi viejo Corneille,
Y me aburro esperando.

Versión de Jesus

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Georges Brassens -L'assasinat-
L'assassinat
Georges Brassens (1921-1981)

C'est pas seulement à Paris
Que le crime fleurit
Nous, au village, aussi, l'on a
De beaux assassinats

Il avait la tête chenue
Et le cœur ingénu
Il eut un retour de printemps
Pour une de vingt ans

Mais la chair fraîch', la tendre chair
Mon vieux, ça coûte cher
Au bout de cinq à six baisers
Son or fut épuisé

Quand sa menotte elle a tendue
Triste, il a répondu
Qu'il était pauvre comme Job
Elle a remis sa rob'

Elle alla quérir son coquin
Qu'avait l'appât du gain
Sont revenus chez le grigou
Faire un bien mauvais coup

Et pendant qu'il le lui tenait
Elle l'assassinait
On dit que, quand il expira
La langue ell' lui montra

Mirent tout sens dessus dessous
Trouvèrent pas un sou
Mais des lettres de créanciers
Mais des saisies d'huissiers

Alors, prise d'un vrai remords
Elle eut chagrin du mort
Et, sur lui, tombant à genoux,
Ell' dit : " Pardonne-nous ! "

Quand les gendarm's sont arrivés
En pleurs ils l'ont trouvée
C'est une larme au fond des yeux
Qui lui valut les cieux

Et le matin qu'on la pendit
Ell' fut en paradis
Certains dévots, depuis ce temps
Sont un peu mécontents

C'est pas seulement à Paris
Que le crime fleurit
Nous, au village, aussi, l'on a
De beaux assassinats


El asesinato

No es solamente en París
Donde florece el crimen,
Nosotros, en el pueblo, también tenemos
Bonitos asesinatos.

El tenía la cabeza cana
Y el corazón ingenuo
Y volvió a vivir una primavera
Por una de veinte años.

Pero, la carne fresca, la carne tierna
Mi viejo amigo, cuesta cara.
Al cabo de cinto o seis besos
Su oro se había acabado.

Cuando ella tendió su manita,
Triste, el respondió
Que era pobre como Job,
Ella se volvió a poner su vestido.

Ella fue en busca de su chulo
Que tenía afán de lucro-
Volvieron a casa del tacaño
A cometer una fechoría.

Y mientras que él lo sujetaba
Ella lo asesinó.
Dicen que cuando expiraba
La lengua ella le enseñaba

Buscaron por todas partes
Y no encotraron una moneda
Sino letras de acreedores
Sino embargos de ujieres.

Entonces, sintiendo remordimientos de verdad,
Tuvo pena del muerto,
Y sobre él, cayendo de rodillas,
Dijo: “¡Perdónanos!”

Cuando la guardia civil llegó
La encontraron llorando.
Fue una lágrima en el fondo de sus ojos
Lo que le valió el cielo.

Y la mañana que la colgaron,
Ella fue al paraíso.
Algunos devotos, desde entonces
Están un poco descontentos.

No es solamente en París
Donde florece el crimen,
Nosotros, en el pueblo, también tenemos
Bonitos asesinatos.

Versión de Jesus

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Georges Brassens -La complainte des filles de joie-
La complainte des filles de joie
Georges Brassens (1921-1981)

Bien que ces vaches de bourgeois
Les appell'nt des filles de joie
C'est pas tous les jours qu'ell's rigolent
Parole, parole
C'est pas tous les jours qu'elles rigolent

Car, même avec des pieds de grues
Fair' les cents pas le long des rues
C'est fatigant pour les guibolles
Parole, parole
C'est fatigant pour les guibolles

Non seulement ell's ont des cors
Des œils-de-perdrix, mais encor
C'est fou ce qu'ell's usent de grolles
Parole, parole
C'est fou ce qu'ell's usent de grolles

Y a des clients, y a des salauds
Qui se trempent jamais dans l'eau
Faut pourtant qu'elles les cajolent
Parole, parole
Faut pourtant qu'elles les cajolent

Qu'ell's leur fassent la courte échelle
Pour monter au septième ciel
Les sous, croyez pas qu'ell's les volent
Parole, parole
Les sous, croyez pas qu'ell's les volent

Ell's sont méprisées du public
Ell's sont bousculées par les flics
Et menacées de la vérole
Parole, parole

Et menacées de la vérole

Bien qu'tout' la vie ell's fass'nt l'amour
Qu'ell's se marient vingt fois par jour
La noce est jamais pour leur fiole
Parole, parole
La noce est jamais pour leur fiole

Fils de pécore et de minus
Ris par de la pauvre Vénus
La pauvre vieille casserole
Parole, parole
La pauvre vieille casserole

Il s'en fallait de peu, mon cher
Que cett' putain ne fût ta mère
Cette putain dont tu rigoles
Parole, parole
Cette putain dont tu rigoles


La queja de las niñas alegres

Aunque esos asquerosos burgueses
las llaman niñas alegres
no ríen todos los días.
palabra, palabra
no ríen todos los días.

Pues incluso con piernas de grullas
hacerse la acera arriba y abajo
es fatigoso para los pinreles.
palabra, palabra
es fatigoso para los pinreles.

No sólo tienen callos
y sabañones, sino que incluso
es una locura lo de zapatos que gastan
palabra, palabra
es una locura lo de zapatos que gastan

Hay clientes, hay cerdos
que no conocen el agua
es necesario sin embargo que ellas los mimen
palabra, palabra
es necesario sin embargo que ellas los mimen.

Que los aupen
para subir al séptimo cielo.
el dinero, no creais que ellas lo roban,
palabra, palabra
el dinero, no creais que ellas lo roban

Son despreciadas por la gente
golpeadas por los policías
y amenazadas por la viruela
palabra, palabra

y amenzadas por la viruela.

Aunque hacen el amor toda la vida,
que se casan veinte veces al día
nunca llegarán al altar,
palabra, palabra
nunca llegarán al altar.

Hijo de una pécora y de un tarado
no te rías de la pobre Venus
la pobre vieja ramera
palabra, palabra,
la pobre vieja ramera

Ha faltado muy poco, querido
para que esta puta no fuese tu madre
esta puta de la que te ríes
palabra, palabra
esta puta de la que te ríes.

Versión de Jesus

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posted by Alfil @ 7:30 PM   0 comments
Georges Brassens -Le bulletin de santé-
Le bulletin de santé
Georges Brassens (1921-1981)


J'ai perdu mes bajou's, j'ai perdu ma bedaine,
Et, ce, d'une façon si nette, si soudaine,
Qu'on me suppose un mal qui ne pardonne pas,
Qui se rit d'Esculape et le laisse baba.

Le monstre du Loch Ness ne faisant plus recette
Durant les moments creux dans certaines gazettes,
Systématiquement, les nécrologues jou'nt,
À me mettre au linceul sous des feuilles de chou.

Or, lassé de servir de tête de massacre,
Des contes à mourir debout qu'on me consacre,
Moi qui me porte bien, qui respir' la santé,
Je m'avance et je cri' toute la vérité.

Toute la vérité, messieurs, je vous la livre
Si j'ai quitté les rangs des plus de deux cents livres,
C'est la faute à Mimi, à Lisette, à Ninon,
Et bien d'autres, j'ai pas la mémoire des noms.

Si j'ai trahi les gros, les joufflus, les obèses,
C'est que je baise, que je baise, que je baise
Comme un bouc, un bélier, une bête, une brut',
Je suis hanté : le rut, le rut, le rut, le rut !

Qu'on me comprenne bien, j'ai l'âme du satyre
Et son comportement, mais ça ne veut point dire
Que j'en ai' le talent, le géni', loin s'en faut !
Pas une seule encor' ne m'a crié " bravo ! "

Entre autres fines fleurs, je compte, sur ma liste
Rose, un bon nombre de femmes de journalistes
Qui, me pensant fichu, mettent toute leur foi
A m'donner du bonheur une dernière fois.

C'est beau, c'est généreux, c'est grand, c'est magnifique !
Et, dans les positions les plus pornographiques,
Je leur rends les honneurs à fesses rabattu's
Sur des tas de bouillons, des paquets d'invendus.

Et voilà ce qui fait que, quand vos legitimes
Montrent leurs fesse' au peuple ainsi qu'à vos intimes,
On peut souvent y lire, imprimés à l'envers,
Les échos, les petits potins, les faits divers.

Et si vous entendez sourdre, à travers les plinthes
Du boudoir de ces dam's, des râles et des plaintes,
Ne dites pas : "C'est tonton Georges qui expire ",
Ce sont tout simplement les anges qui soupirent.

Et si vous entendez crier comme en quatorze :
"Debout ! Debout les morts ! " ne bombez pas le torse,
C'est l'épouse exalté' d'un rédacteur en chef
Qui m'incite à monter à l'assaut derechef.

Certe', il m'arrive bien, revers de la médaille,
De laisser quelquefois des plum's à la bataille...
Hippocrate dit : " Oui, c'est des crêtes de coq",
Et Gallien répond "Non, c'est des gonocoqu's... "

Tous les deux ont raison. Vénus parfois vous donne
De méchants coups de pied qu'un bon chrétien pardonne,
Car, s'ils causent du tort aux attributs virils,
Ils mettent rarement l'existence en péril.

Eh bien, oui, j'ai tout ça, rançon de mes fredaines.
La barque pour Cythère est mise en quarantaine.
Mais je n'ai pas encor, non, non, non, trois fois non,
Ce mal mystérieux dont on cache le nom.

Si j'ai trahi les gros, les joufflus, les obèses,
C'est que je baise, que je baise, que je baise
Comme un bouc, un bélier, une bête, une brut',
Je suis hanté : le rut, le rut, le rut, le rut !


El parte facultativo

Yo he perdido mis mofletes, yo he perdido mi barriga
y, esto, de una manera tan clara, tan rápida,
que me suponen un mal que no perdona
que se ríe de Esculapio y lo deja embobado.

Al no venderse ya el monstruo del Lago Ness,
Cuando no saben qué contar, en ciertas revistas
sistemáticamente, los necrólogos juegan
a amortajarme en los periodiquillos.

Ahora bien, cansado de ser el protagonista
de los cuentos de nunca acabar que me consagran,
yo que me siento bien, que transmito salud,
yo avanzo y grito toda la verdad.

Toda la verdad, señores, os la cuento
si he dejado la banda de los de más de cien kilos,
es por culpa de Mimi, de Lisette, de Ninon
y muchas otras, no recuerdo los nombres.

Si he traicionado a los gordos, los mofletudos, los obesos,
es que jodo, que jodo, que jodo,
como un macho cabrio, un carnero, una bestia, un bruto,
estoy obsesionado: el celo, el celo, el celo, el celo!

Que se me comprenda bien, yo tengo el alma de un sátiro
y su comportamiento, pero eso no quiere decir en absoluto
que yo tenga su talento, su genio, ¡nada más lejos!
Ni una sola me ha gritado aún “bravo”!

Entre otras florecillas, yo cuento, en mi lista
rosa, un buen número de mujeres de periodistas
que, creyéndome perdido, ponen todo su empeño
en hacerme feliz por una última vez.

Es hermoso, es generoso, es grande, es magnífico!
y, en las posiciones más pornográficas,
les rindo honores con las nalgas sentadas
sobre montones de remanentes, de montones de no vendidos.

Y he aquí por lo que, cuando vuestras legítimas
muestran sus nalgas a la gente así como a vuestros íntimos,
se puede leer en ellas, imprimidas al revés,
los ecos de sociedad, los cotilleos, los sucesos.

Y si oís surgir, a través de las maderas
de los despachos de estas señoras, estertores y quejidos,
no digáis: “Es el tío Georges que expira”,
son simplemente las angelitas que suspiran.

Y si oís gritar como en el año catorce:
“¡De pie! ¡De pie los muertos!” no respiréis satisfechos,
es la esposa exaltada de un redactor jefe
que me incita al asalto por segunda vez.

Ciertamente, a veces me pasa, es la otra cara de la moneda,
que dejo algunas plumas en la batalla...
Hipócrates dice: “Oui, son gallocrestas”
y Galeno responde: “Non, son gonococos…”

Los dos tienen razon. Venus a veces os da
malvadas patadas que un buen cristiano perdona,
pues, si le causan daño a los atributos viriles,
raramente ponen en peligro nuestra existencia.

Y bien, sí, tengo todo eso, premio de mis calaveradas.
La barca de Citeres está en cuarentena.
Pero no tengo aún, no, no, no, tres veces no,
ese mal misterioso del cual se oculta el nombre.

Si he traicionado a los gordos, los mofletudos, los obesos,
es porque jodo, jodo, jodo,
como un macho cabrío, un carnero, una bestia, un bruto,
estoy obsesionado: el celo, el celo, el celo, el celo!

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posted by Alfil @ 7:27 PM   0 comments
Georges Brassens -La non-demande en mariage-
La non-demande en mariage
Georges Brassens (1921-1981)


Ma mie, de grâce, ne mettons
Pas sous la gorge à Cupidon
Sa propre flèche
Tant d'amoureux l'ont essayé
Qui, de leur bonheur, ont payé
Ce sacrilège...

J'ai l'honneur de
Ne pas te de-
mander ta main
Ne gravons pas
Nos noms au bas
D'un parchemin

Laissons le champs libre à l'oiseau
Nous seront tous les deux priso-
nniers sur parole
Au diable les maîtresses queux
Qui attachent les cœurs aux queues
Des casseroles!

Vénus se fait vielle. Souvent
Elle perd son latin devant
La lèchefrite
A aucun prix, moi je ne veux
Effeuiller dans le pot-au-feu
La marguerite

On leur ôte bien des attraits
En dévoilant trop les secrets
De Mélusine
L'encre des billets doux pâlit
Vite entre les feuillets des li-
vres de cuisine.

Il peut sembler de tout repos
De mettre à l'ombre, au fond d'un pot
De confiture
La jolie pomme défendue
Mais elle est cuite, elle a perdu
Son goût "nature"

De servante n'ai pas besoin
Et du ménage et de ses soins
Je te dispense
Qu'en éternelle fiancéeA la dame de mes pensées
Toujours je pense


La no-petición de matrimonio

Amor mío, por favor, no lanzemos
a la garganta de Cupido
su propia flecha
muchos enamorados lo han intentado
y con su felicidad han pagado
ese sacrilegio...

Tengo el honor de
no pe-
dir tu mano
no grabemos
nuestros nombres debajo
de un pergamino

Dejemos campo libre al pájaro
estaremos los dos prisio-
neros de palabra.
Al diablo las amantes cocineras
que atan los corazones a los mangos
de las cacerolas!

Venus se hace vieja.
A menudoella no sabe qué hacer delante de
la sartén.A ningún precio, quiero
desojar en la marmitala margarita

Pierde muchos de sus encantos,
si se desvelan demasiado sus secretos,
Melusina.
La tinta de las cartas de amor palidece
rapidamente entre las hojas de los li-
bros de cocina

Puede parecer que da mucha seguridad
poner a la sombra, en el fondo de un bote
de mermelada,
la hermosa manzana prohibida,
pero una vez cocida, ella pierde
su sabor “natural”.

No tendo necesidad de criada
y de las tareas de la casa y de sus cuidados
te dispenso
Que como en una eterna novia,
En la dama de mis pensamientos
siempre pienso.

Versión de Jesus

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posted by Alfil @ 7:14 PM   0 comments
Georges Brassens -Le grand chêne-
Le grand chêne
Georges Brassens (1921-1981)

Il vivait en dehors des chemins forestiers,
Ce n'était nullement un arbre de métier,
Il n'avait jamais vu l'ombre d'un bûcheron,
Ce grand chêne fier sur son tronc.

Il eût connu des jours filés d'or et de soie
Sans ses proches voisins, les pires gens qui soient ;
Des roseaux mal pensant, pas même des bambous,
S'amusant à le mettre à bout.

Du matin jusqu'au soir ces petit rejetons,
Tout juste cann' à pêch', à peine mirlitons,
Lui tournant tout autour chantaient, in extenso,
L'histoire du chêne et du roseau.

Et, bien qu'il fût en bois, les chênes, c'est courant,
La fable ne le laissait pas indifférent.
Il advint que lassé d'être en but aux lazzi,
Il se résolu à l'exi.

A grand-peine il sortit ses grands pieds de son trou
Et partit sans se retourner ni peu ni prou.
Mais, moi qui l'ai connu, je sais qu'il en souffrit
De quitter l'ingrate patrie.

A l'orée des forêts, le chêne ténébreux
A lié connaissance avec deux amoureux.
" Grand chêne laisse-nous sur toi graver nos noms... "
Le grand chêne n'as pas dit non.
Quand ils eur'nt épuisé leur grand sac de baisers,
Quand, de tant s'embrasser, leurs becs furent usés,
Ils ouïrent alors, en retenant des pleurs,
Le chêne contant ses malheurs."

Grand chên', viens chez nous, tu trouveras la paix,
Nos roseaux savent vivre et n'ont aucun toupet,
Tu feras dans nos murs un aimable séjour,
Arrosé quatre fois par jour.

"Cela dit, tous les trois se mettent en chemin,
Chaque amoureux tenant une racine en main.
Comme il semblait content ! Comme il semblait heureux !
Le chêne entre ses amoureux.

Au pied de leur chaumière, ils le firent planter.
Ce fut alors qu'il commença de déchanter
Car, en fait d'arrosage, il n'eut rien que la pluie,
Des chiens levant la patt' sur lui.

On a pris tous ses glands pour nourrir les cochons,
Avec sa belle écorce on a fait des bouchons,
Chaque fois qu'un arrêt de mort était rendu,
C'est lui qui héritait du pendu.

Puis ces mauvaises gens, vandales accomplis,
Le coupèrent en quatre et s'en firent un lit,
Et l'horrible mégère ayant des tas d'amants,
Il vieillit prématurément.

Un triste jour, enfin, ce couple sans aveu
Le passa par la hache et le mit dans le feu.
Comme du bois de caisse, amère destinée !
Il périt dans la cheminée.

Le curé de chez nous, petit saint besogneux,
Doute que sa fumée s'élève jusqu'à Dieu.
Qu'est-c'qu'il en sait, le bougre, et qui donc lui a dit
Qu'y a pas de chêne en paradis ?
Qu'y a pas de chêne en paradis ?


El gran roble

Vivía fuera de los caminos forestales,
No era para nada un árbol con carrera,
No había visto nunca la sombra de un leñador,
Este gran roble orgulloso sobre su tronco.

Hubiese conocido días dorados
Sin sus vecinos de al lado, gente de la peor calaña,
Cañas mal pensantes, y no precisamente de bambú,
Que se burlaban hasta sacarlo de sus casillas.

Desde la mañana hasta la noche, estos retoños,
Apenas cañas de pescar, apenas flautas de caña,
Girando alrededor de él cantaban, por lo extenso,
La historia del roble y la caña.

Y, aunque fuese de madera, en los robles, es normal,
La fábula no lo dejaba indiferente.
Ocurrió que cansado de estar expuesto a las bromas,
Decidió exiliarse.

Con gran pena sacó sus grandes pies de su agujero
Y se marchó sin volver la cabeza para nada.
Pero, yo que lo conocí, yo sé que le dolía
Dejar la ingrata patria.

En los límites del bosque, el roble melancólico
Trabó amistad con dos enmorados.
“Gran roble, déjanos grabar en ti nuestros nombres...”
El gran roble no dijo que no.

Cuando hubieron agotado su gran saco de besos,
Cuando, de tanto besarse, sus bocas se cansaron,
Oyeron entonces, aguantando las lágrimas,
A la encina contar sus desgracias.

“Gran encina, vente a nuestra casa, tu encontrarás la paz,
nuestras cañas saben vivir y no tienen desfachatez,
tu tendrás en nuestros muros una agradable estancia,
regado cuatro veces al día.”

Dicho esto, los tres juntos se pusieron en camino,
Cada enamorado llevando una raiz en la mano.
¡Qué contento parecía! ¡Qué feliz parecía!
El roble entres sus enamorados.

Al pie de su cabaña, lo hicieron plantar.
Y fue entonces cuando comenzó a desengañarse
Pues, para regarlo, no hubo más que la lluvia,
Y los perros que levantaban la pata sobre él.

Cogieron todas sus bellotas para alimentar a los cerdos,
Con su bella corteza hicieron tapones,
Cada vez que se firmaba una sentencia de muerte,
Era a él a quien le tocaba el ahorcado.

Luego, esta mala gente, vándalos en toda regla,
Lo cortaron en cuatro para hacerse una cama,
Y como la horrible arpía tenía un montón de amantes,
Envejeció prematuramente.

Un triste día, por fin, esta pareja sin escrúpulos
Lo pasó por el hacha y lo puso en el fuego.
Como madera de un caja, ¡amargo destino!
Pereció en la chimenea.

El cura de nuestro pueblo, santito menesteroso,
Duda que su humo se eleve hasta Dios.
¿Qué sabe él de esto, el bribón, y quién le ha dicho
que no hay robles en el paraíso?
¿que no hay robles en el paraíso?

Versión de Jesus

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posted by Alfil @ 7:07 PM   0 comments
Georges Brassens -Concurrence déloyale-
Concurrence déloyale
Georges Brassens (1921-1981)

Il y a péril en la demeure,
Depuis que les femmes de bonnes mœurs,
Ces trouble-fête,
Jalouses de Manon Lescaut,
Viennent débiter leurs gigots
A la sauvette.

Ell's ôt'nt le bonhomm' de dessus
La brave horizontal' déçue,
Ell's prenn'nt sa place.
De la bouche au pauvre tapin
Ell's retir'nt le morceau de pain,
C'est dégueulasse.

En vérité, je vous le dis,
Il y en a plus qu'en Normandie
Il y a de pommes.
Sainte-Mad'lein', protégez-nous,
Le métier de femme ne nou-
rrit plus son homme.

Y a ces gamines de malheur,
Ces goss's qui, tout en suçant leur
Pouc' de fillette,
Se livrent au détournement
De majeur et, vénalement,
Trouss'nt leur layette.

Y a ces rombièr's de qualité,
Ces punais's de salon de thé
Qui se prosternent,
Qui, pour redorer leur blason,
Viennent accrocher leur vison
A la lanterne.

Y a ces p'tit's bourgeoises faux culs
Qui, d'accord avec leur cocu,
Clerc de notaire,
Au prix de gros vendent leur corps,
Leurs charmes qui fleurent encor
La pomm' de terre.

Lors, délaissant la fill' de joie,
Le client peut faire son choix
Tout à sa guise,
Et se payer beaucoup moins cher
Des collégienn's, des ménagèr's,
Et des marquises.

Ajoutez à ça qu'aujourd'hui
La manie de l'acte gratuit
Se développe,
Que des créatur's se font cul-
buter à l'œil et sans calcul.
Ah ! les salopes !

Ell's ôt'nt le bonhomm' de dessus
La brave horizontal' déçue,
Ell' prenn'nt sa place.
De la bouche au pauvre tapin
Ell's retir'nt le morceau de pain,
C'est dégueulasse.


Competencia desleal

Nada se pierde por esperar,
Desde que las mujeres de buenas costumbres,
Esas aguafiestas,
Envidiosas de Manon Lescaut,
Acuden a vender sus piernas
Como vendedoras ambulantes.

Ellas quitan a los buenos hombres de encima de
La buena horizontal decepcionada,
Ellas ocupan su lugar.
A la pobre ramera
Ellas le quitan el pan de la boca,
Es repugnante.

En verdad, os lo digo,
Hay más como esas que en el mar
Hay agua.
Santa Magadalena, protégenos,
El oficio de la mujer no alimenta
Ya a su hombre.

Están esas muchachillas desgraciadas,
Esas chiquillas que, chupandose todavía el dedo
Como niñitas,
Se entregan a la corrupción
De mayores e, interesadamente,
Remangan sus pañales.

Están esas viejas señoronas,
Esas chinches de salón de té
Que se prosternan,
Que para, reverdecer viejas glorias,
Pasean sus abrigos de visón
A la luz de las farolas.

Están esas burgesitas con el culo de relleno
Que, de acuerdo con su cornudo,
Pasante de notario,
Venden al por mayor su cuerpo,
Sus encantos que huelen todavía
A patatas.

Entonces, abandonando a la prostituta,
El cliente puede elegir
Comodamente,
Y pagar mucho más barato
A colegialas, amas de casa,
Y a marquesas.

Unid a esto, que hoy día
La costumbre de hacerlo gratis
Se está extendiento,
Que las criaturas se dejan revolcar
De balde y desinteresadamente.
¡Ah! ¡Las muy guarras!

Ellas quitan a los buenos hombres de encima de
La buena horizontal decepcionada,
Ellas ocupan su lugar.
A la pobre ramera
Ellas le quitan el pan de la boca,
Es repugnante.

Versión de Jesus

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Georges Brassens -L'épave-
L'épave
Georges Brassens (1921-1981)

J'en appelle à Bacchus ! A Bacchus j'en appelle !
Le tavernier du coin vient d'me la bailler belle.
De son établiss'ment j'étais l'meilleur pilier.
Quand j'eus bu tous mes sous, il me mit à la porte
En disant : " Les poivrots, le diable les emporte ! "
Ça n'fait rien, il y a des bistrots bien singuliers...

Un certain va-nu-pieds qui passe et me trouve ivre
Mort, croyant tout de bon que j'ai cessé de vivre
(Vous auriez fait pareil), s'en prit à mes souliers.
Pauvre homme ! vu l'état piteux de mes godasses,
Je dout' qu'il trouve avec son chemin de Damas-se.
Ça n'fait rien, il y a des passants bien singuliers...

Un étudiant miteux s'en prit à ma liquette
Qui, à la faveur d'la nuit lui avait paru coquette,
Mais en plein jour ses yeux ont dû se dessiller.
Je l'plains de tout mon cœur, pauvre enfant, s'il l'a mise,
Vu que, d'un homme heureux, c'était loin d'êtr' la ch'mise.
Ça n'fait rien, y a des étudiants bien singuliers...

La femm' d'un ouvrier s'en prit à ma culotte.
" Pas ça, madam', pas ça, mille et un coups de bottes
Ont tant usé le fond que, si vous essayiez
D'la mettre à votr' mari, bientôt, je vous en fiche
Mon billet, il aurait du verglas sur les miches. "
Ça n'fait rien, il y a des ménages bien singuliers...

Et j'étais là, tout nu, sur le bord du trottoir-e
Exhibant, malgré moi, mes humbles génitoires.
Une petit' vertu rentrant de travailler,
Elle qui, chaque soir, en voyait un' douzaine,
Courut dire aux agents : " J'ai vu que'qu' chos' d'obscène ! "
Ça n'fait rien, il y a des tapins bien singuliers...

Le r'présentant d'la loi vint, d'un pas débonnaire.
Sitôt qu'il m'aperçut il s'écria : " Tonnerre !
On est en plein hiver et si vous vous geliez ! "
Et de peur que j'n'attrape une fluxion d'poitrine,
Le bougre, il me couvrit avec sa pèlerine.
Ça n'fait rien, il y a des flics bien singuliers...

Et depuis ce jour-là, moi, le fier, le bravache,
Moi, dont le cri de guerr' fut toujours " Mort aux vaches ! "
Plus une seule fois je n'ai pu le brailler.
J'essaye bien encor, mais ma langue honteuse
Retombe lourdement dans ma bouche pâteuse.
Ça n'fait rien, nous vivons un temps bien singulier...


El desecho

¡Yo invoco a Baco! ¡A Baco yo invoco!
El tabernero de la esquina acaba de pegármela bien.
De su establecimiento yo era el mejor pilar.
Cuando me bebí todo mi dinero, me puso en puerta
Diciendo: “¡Al diablo con los borrachos!”
No tiene importancia, hay mesones muy raros...

Un pobre descalzo que pasó y me encontró borracho
Perdido, estando seguro que yo había dejado de vivir
(vosotros habríais hecho lo mismo), me quitó los zapatos.
¡Pobre hombre! Visto el estado lamentable de mis alpargatas,
dudo que encuentre con ellas su camino de Damasco.
No tiene importancia, hay transeúntes muy raros...

Un estudiante zarrapastroso cogió mi camisa
Que, en la oscuridad de la noche le pareció coqueta,
Pero a la luz del día sus ojos han debido desengañarse.
Lo compadezco de todo corazón, pobre chaval, si se la ha puesto,
Ya que, de un hombre feliz, distaba mucho de ser la camisa.
No tiene importancia, hay estudiantes muy raros...

La mujer de un obrero cogió mis pantlones.
“No, señora, no, tantas miles de patadas
han ido a parar a ellos que, si intentase
ponérselos a su marido, muy pronto, se lo aseguro,
tendrá hielo en los michelines”.
No tiene importancia, hay formas de llevar la casa muy raras.

Y yo estaba allí, desnudo, en el borde de la acera
Exhibiendo, a mi pesar, mis humildes genitales.
Una chica alegre al volver de su trabajo,
Ella, que cada noche ve una docena,
Corrió a decirle a la policía: “¡He visto una cosa obscena!”
No tiene importancia, hay zorras muy raras...

El representante de la ley vino, con un paso bonachón.
Tan pronto como me vio gritó: “¡Diablos!
Estamos en pleno invierno, ¡va usted a helarse!”
Y temiendo que yo cogiese una pleuresía,
El pobre, me tapó con su abrigo.
No tiene importancia, hay policías muy raros...

Y desde entonces, yo, el orgulloso, el bravucón,
Yo, cuyo grito de guerra fue siempre: “¡Muerte a la pasma!”
No he podido gritarlo más ni una sola vez.
Todavía lo intento, pero mi lengua avergonzada
Cae pesadamente en mi boca pastosa.
No tiene importancia, vivimos en un tiempo muy raro...

Versión de Jesus

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posted by Alfil @ 6:53 PM   0 comments
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