Poemas en Francés





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Acerca de
Poemas en Francés es un blog que pretende acercar poemas de lengua francesa al castellano
Frases
"Por principio, toda traducción es buena. En cualquier caso, pasa con ellas lo que con las mujeres: de alguna manera son necesarias, aunque no todas son perfectas"

Augusto Monterroso

-La palabra mágica-

"Es imposible traducir la poesía. ¿Acaso se puede traducir la música?"

Voltaire

"La traducción destroza el espíritu del idioma"

Federico Garcí­a Lorca
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Paul Valéry -Même Féerie-
mercredi, mai 26, 2004
Même Féerie
Paul Valéry (1871-1945)

La lune mince verse une lueur sacrée,
Comme une jupe d'un tissu d'argent léger,
Sur les masses de marbre où marche et croit songer
Quelque vierge de perle une gaze nacrée.

Pour les cygnes soyeux qui frôlent les roseaux
De carènes de plume à demi lumineuse,
Sa main cueille et dispense une rose neigeuse
Dont les pétales font des cercles sur les eaux.

Délicieux désert, solitude pâmée,
Quand le remous de l'eau par la lune lamée
Compte éternellement ses échos de cristal,

Quel coeur pourrait souffir l'inexorable charme
De la nuit éclatante au firmament fatal,
Sans tirer de soi-même un cri pur comme une arme?


Encantamiento

Vierte la luna débil sus albores sagrados
como una basquiña ,de vaporoso argento
sobre moles de mármol que cruza el soñoliento
paso de alguna virgen en velos nacarados.

A los cisnes sedeños que abren los juncales
con su quilla de pluma donde la luz reposa
les deshoja su mano la más nevada rosa,
y en el agua los pétalos difunden espirales.

Soledad extasiada, dulcificante duna,
cuando el agua hervorosa bruñida por la luna
sus voces cristalinas sin término propaga,

-¿qué alma padeciera la magia inexorable
de la rútila noche con su cielo implacable
sin exhalar un grito puro como una daga?

Versión de Carlos López Narváez

Libellés :

posted by Alfil @ 9:02 PM   0 comments
Paul Valéry -Le bois amical-
Le bois amical
Paul Valéry (1871-1945)

Nous avons pensé des choses pures
Côte à côte, le long des chemins,
Nous nous sommes tenus par les mains
Sans dire... parmi les fleurs obscures;

Nous marchions comme des fiancés
Seuls, dans la nuit verte des prairies;
Nous partagions ce fruit de féeries
La lune amicale aux incensés

Et puis, nous sommes morts sur la mousse,
Très loin, tout seuls parmi l'ombre douce
De ce bois intime et murmurant;

Et là-haut, dans la lumière immense,
Nous nous sommes trouvés en pleurant
Ô mon cher compagnon de silence


El bosque amigo

En las sendas pensamos cosas puras,
uno al lado del otro, fugitivos,
cogidos de la mano, y pensativos
en medio de las flores más oscuras.

Íbamos solos, como enamorados,
entre la verde noche del sendero,
compartiendo el fugaz fruto hechicero
del astro que aman los enajenados.

Después, muy lejos, en la sombra densa
de aquel íntimo bosque rumoroso,
morimos -solos!- sobre el césped blando.

Y arriba, en medio de la luz inmensa,
¡oh, amigo del silencio más hermoso,
nos encontramos otra vez, llorando!

Versión de Andrés Holguín

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posted by Alfil @ 9:01 PM   0 comments
Paul Valéry -Hélène-
Hélène
Paul Valéry (1871-1945)

Azur! C'est moi... Je viens des grottes de la mort
Entendre l'onde se rompre aux degrés sonores,
Et je revois les galères dans les aurores
Ressusciter de l'ombre au fil des rames d'or.

Mes solitaires mains appellent les monarques
Dont la barbe de sel amusait mes doigts purs;
Je pleurais. Ils chantaient leurs triomphes obscurs
Et les golfes enfuis aux poupes de leurs barques.

J'entends les conques profondes et les clairons
Militaires rythmer le vol des avirons;
Le chant clair des rameurs enchaîne le tumulte,

Et les Dieux, à la proue héroïque exaltés
Dans leur sourire antique et que l'écume insulte,
Tendent vers moi leurs bras indulgents et sculptés.


¡Helena!

Azul! Soy yo. Regreso de lúgubres canteras
a ver el mar lanzando sus escalas sonoras,
y al filo de los remos de oro, en las auroras,
zarpando de su rada nocturna las galeras.

Mis manos solitarias invocan los monarcas
-yo hundía entre su barba de sal mis dedos puros-.
Llorando he visto, al eco de sus himnos oscuros,
huír los golfos ante la popa de sus barcas.

Oigo las caracolas hondas, los helicones
marciales en las rítmicas alas de los timones;
claros cantos remeros encadenan rugidos.

Y en las heroicas proas, los dioses exaltados,
con sus plácidos rostros de la espuma azotados,
me tienden indulgentes sus brazos esculpidos.

Versión de Carlos López Narváez

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posted by Alfil @ 8:45 PM   0 comments
Paul Valéry -Les pas-
Les pas
Paul Valéry (1871-1945)

Tes pas, enfants de mon silence,
Saintement, lentement placés,
Vers le lit de ma vigilance
Procèdent muets et glacés.

Personne pure, ombre divine,
Qu'ils sont doux, tes pas retenus
!Dieux !... tous les dons que je devine
Viennent à moi sur ces pieds nus !

Si, de tes lèvres avancées,
Tu prépares pour l'apaiser,
A l'habitant de mes pensées
La nourriture d'un baiser,

Ne hâte pas cet acte tendre,
Douceur d'être et de n'être pas,
Car j'ai vécu de vous attendre,
Et mon coeur n'était que vos pas


Los pasos


Pasos nacidos de un silencio
tenue, sagradamente dados,
hacia el recinto de mis sueños
vienen tranquilos, apagados.

Rumores puros y divinos,
todos los dones que descubro
-¡oh blandos pasos reprimidos!-
llegan desde tus pies desnudos.

Si en el convite de tus labios
ecoge para su sosiego
mi pensamiento -huésped ávido-
el vivo manjar de tu beso.

Avanza con dulzura lenta,
con ternura de ritmos vagos:
como ha vivido de tu espera,
mi corazón marcha en tus pasos.

Libellés :

posted by Alfil @ 8:38 PM   2 comments
Paul Valéry -Le cimetière marin-
Le cimetière marin
Paul Valéry (1871-1945)

Ce toit tranquille, où marchent des colombes,
Entre les pins palpite, entre les tombes;
Midi le juste y compose de feux
La mer, la mer, toujours recommencée
O récompense après une pensée
Qu'un long regard sur le calme des dieux!

Quel pur travail de fins éclairs consume
Maint diamant d'imperceptible écume,
Et quelle paix semble se concevoir!
Quand sur l'abîme un soleil se repose,
Ouvrages purs d'une éternelle cause,
Le temps scintille et le songe est savoir.

Stable trésor, temple simple à Minerve,
Masse de calme, et visible réserve,
Eau sourcilleuse, Oeil qui gardes en toi
Tant de sommeil sous une voile de flamme,
O mon silence! . . . Édifice dans l'âme,
Mais comble d'or aux mille tuiles, Toit!

Temple du Temps, qu'un seul soupir résume,
À ce point pur je monte et m'accoutume,
Tout entouré de mon regard marin;
Et comme aux dieux mon offrande suprême,
La scintillation sereine sème
Sur l'altitude un dédain souverain.

Comme le fruit se fond en jouissance,
Comme en délice il change son absence
Dans une bouche où sa forme se meurt,
Je hume ici ma future fumée,
Et le ciel chante à l'âme consumée
Le changement des rives en rumeur.

Beau ciel, vrai ciel, regarde-moi qui change!
Après tant d'orgueil, après tant d'étrange
Oisiveté, mais pleine de pouvoir,
Je m'abandonne à ce brillant espace,
Sur les maisons des morts mon ombre passe
Qui m'apprivoise à son frêle mouvoir.

L'âme exposée aux torches du solstice,
Je te soutiens, admirable justice
De la lumière aux armes sans pitié!
Je te tends pure à ta place première,
Regarde-toi! . . . Mais rendre la lumière
Suppose d'ombre une morne moitié.

O pour moi seul, à moi seul, en moi-même,
Auprès d'un coeur, aux sources du poème,
Entre le vide et l'événement pur,
J'attends l'écho de ma grandeur interne,
Amère, sombre, et sonore citerne,
Sonnant dans l'âme un creux toujours futur!

Sais-tu, fausse captive des feuillages,
Golfe mangeur de ces maigres grillages,
Sur mes yeux clos, secrets éblouissants,
Quel corps me traîne à sa fin paresseuse,
Quel front l'attire à cette terre osseuse?
Une étincelle y pense à mes absents.

Fermé, sacré, plein d'un feu sans matière,
Fragment terrestre offert à la lumière,
Ce lieu me plaît, dominé de flambeaux,
Composé d'or, de pierre et d'arbres sombres,
Où tant de marbre est tremblant sur tant d'ombres;
La mer fidèle y dort sur mes tombeaux!

Chienne splendide, écarte l'idolâtre!
Quand solitaire au sourire de pâtre,
Je pais longtemps, moutons mystérieux,
Le blanc troupeau de mes tranquilles tombes,
Éloignes-en les prudentes colombes,
Les songes vains, les anges curieux!

Ici venu, l'avenir est paresse.
L'insecte net gratte la sécheresse;
Tout est brûlé, défait, reçu dans l'air
A je ne sais quelle sévère essence . . .
La vie est vaste, étant ivre d'absence,
Et l'amertume est douce, et l'esprit clair.

Les morts cachés sont bien dans cette terre
Qui les réchauffe et sèche leur mystère.
Midi là-haut, Midi sans mouvement
En soi se pense et convient à soi-même
Tête complète et parfait diadème,
Je suis en toi le secret changement.

Tu n'as que moi pour contenir tes craintes!
Mes repentirs, mes doutes, mes contraintes
Sont le défaut de ton grand diamant! . . .
Mais dans leur nuit toute lourde de marbres,
Un peuple vague aux racines des arbres
A pris déjà ton parti lentement.

Ils ont fondu dans une absence épaisse,
L'argile rouge a bu la blanche espèce,
Le don de vivre a passé dans les fleurs!
Où sont des morts les phrases familières,
L'art personnel, les âmes singulières?
La larve file où se formaient les pleurs.

Les cris aigus des filles chatouillées,
Les yeux, les dents, les paupières mouillées,
Le sein charmant qui joue avec le feu,
Le sang qui brille aux lèvres qui se rendent,
Les derniers dons, les doigts qui les défendent,
Tout va sous terre et rentre dans le jeu!

Et vous, grande âme, espérez-vous un songe
Qui n'aura plus ces couleurs de mensonge
Qu'aux yeux de chair l'onde et l'or font ici?
Chanterez-vous quand serez vaporeuse?
Allez! Tout fuit! Ma présence est poreuse,
La sainte impatience meurt aussi!

Maigre immortalité noire et dorée,
Consolatrice affreusement laurée,
Qui de la mort fais un sein maternel,
Le beau mensonge et la pieuse ruse!
Qui ne connaît, et qui ne les refuse,
Ce crâne vide et ce rire éternel!

Pères profonds, têtes inhabitées,
Qui sous le poids de tant de pelletées,
Êtes la terre et confondez nos pas,
Le vrai rongeur, le ver irréfutable
N'est point pour vous qui dormez sous la table,
Il vit de vie, il ne me quitte pas!

Amour, peut-être, ou de moi-même haine?
Sa dent secrète est de moi si prochaine
Que tous les noms lui peuvent convenir!
Qu'importe! Il voit, il veut, il songe, il touche!
Ma chair lui plaît, et jusque sur ma couche,
À ce vivant je vis d'appartenir!

Zénon! Cruel Zénon! Zénon d'Êlée!
M'as-tu percé de cette flèche ailée
Qui vibre, vole, et qui ne vole pas!
Le son m'enfante et la flèche me tue!
Ah! le soleil . . . Quelle ombre de tortue
Pour l'âme, Achille immobile à grands pas!

Non, non! . . . Debout! Dans l'ère successive!
Brisez, mon corps, cette forme pensive!
Buvez, mon sein, la naissance du vent!
Une fraîcheur, de la mer exhalée,
Me rend mon âme . . . O puissance salée!
Courons à l'onde en rejaillir vivant.

Oui! grande mer de délires douée,
Peau de panthère et chlamyde trouée,
De mille et mille idoles du soleil,
Hydre absolue, ivre de ta chair bleue,
Qui te remords l'étincelante queue
Dans un tumulte au silence pareil

Le vent se lève! . . . il faut tenter de vivre!
L'air immense ouvre et referme mon livre,
La vague en poudre ose jaillir des rocs!
Envolez-vous, pages tout éblouies!
Rompez, vagues! Rompez d'eaux réjouies
Ce toit tranquille où picoraient des focs!


El cementerio marino

Calmo techo surcado de palomas,
palpita entre los pinos y las tumbas;
mediodía puntual arma sus fuegos
¡El mar, el mar siempre recomenzado!
¡Qué regalo después de un pensamiento
ver moroso la calma de los dioses!

¡Qué obra pura consume de relámpagos
vario diamante de invisible espuma,
y cuánta paz parece concebirse!
Cuando sobre el abismo un sol reposa,
trabajos puros de una eterna causa,
el Tiempo riela y es Sueño la ciencia.

Tesoro estable, templo de Minerva,
quietud masiva y visible reserva;
agua parpadeante, Ojo que en ti guardas
tanto sueño bajo un velo de llamas,
¡silencio mío!... ¡Edificio en el alma,
mas lleno de mil tejas de oro. Techo!

Templo del Tiempo, que un suspiro cifra,
subo a ese punto puro y me acostumbro
de mi mirar marino todo envuelto;
tal a los dioses mi suprema ofrenda,
el destellar sereno va sembrando
soberano desdén sobre la altura.

Como en deleite el fruto se deslíe,
como en delicia truécase su ausencia
en una boca en que su forma muere,
mi futura humareda aquí yo sorbo,
y al alma consumida el cielo canta
la mudanza en rumor de las orillas.

¡Bello cielo real, mírame que cambio!
Después de tanto orgullo, y de tanto
extraño ocio, mas pleno de poderes,
a ese brillante espacio me abandono,
sobre casas de muertos va mi sombra
que a su frágil moverse me acostumbra.

A teas del solsticio expuesta el alma,
sosteniéndote estoy, ¡oh admirable
justicia de la luz de crudas armas!
Pura te tomo a tu lugar primero:
¡mírate!... Devolver la luz supone
taciturna mitad sumida en sombra.

Para mí solo, a mí solo, en mí mismo,
un corazón, en fuentes del poema,
entre el vacío y el suceso puro,
de mi íntima grandeza el eco aguardo,
cisterna amarga, oscura y resonante,
¡hueco en el alma, son siempre futuro!

Sabes, falso cautivo de follajes,
golfo devorador de enjutas rejas,
en mis cerrados ojos, deslumbrantes
secretos, ¿qué cuerpo hálame a su término
y qué frente lo gana a esta tierra ósea?
Una chispa allí pienso en mis ausentes.

Sacro, pleno de un fuego sin materia;
ofrecido a la luz terrestre trozo,
me place este lugar alto de teas,
hecho de oro, piedra, árboles oscuros,
mármol temblando sobre tantas sombras;
¡allí la mar leal duerme en mis tumbas!

¡Al idólatra aparta, perra espléndida!
Cuando con sonrisa de pastor, solo,
apaciento carneros misteriosos,
rebaño blanco de mis quietas tumbas,
¡las discretas palomas de allí aléjalas,
los vanos sueños y ángeles curiosos!

Llegado aquí pereza es el futuro,
rasca la sequedad nítido insecto;
todo ardido, deshecho, recibido
en quién sabe qué esencia rigurosa...
La vida es vasta estando ebrio de ausencia,
y dulce el amargor, claro el espíritu.

Los muertos se hallan bien en esta tierra
cuyo misterio seca y los abriga.
Encima el Mediodía reposando
se piensa y a sí mismo se concilia...
Testa cabal, diadema irreprochable,
yo soy en tu interior secreto cambio.

¡A tus temores, sólo yo domino!
Mis arrepentimientos y mis dudas,
son el efecto de tu gran diamante...
Pero en su noche grávida de mármoles,
en la raíz del árbol, vago pueblo
ha asumido tu causa lentamente.

En una densa ausencia se han disuelto,
roja arcilla absorbió la blanca especie,
¡la gracia de vivir pasó a las flores!
¿Dónde del muerto frases familiares,
el arte personal, el alma propia?
En la fuente del llanto larvas hilan.

Agudo gritos de exaltadas jóvenes,
ojos, dientes, humedecidos párpados,
el hechicero seno que se arriesga,
la sangre viva en labios que se rinden,
los dedos que defienden dones últimos,
¡va todo bajo tierra y entra al juego!

Y tú, gran alma, ¿un sueño acaso esperas
libre ya de colores del engaño
que al ojo camal fingen onda y oro?
¿Cuando seas vapor tendrás el canto?
¡Ve! ¡Todo huye! Mi presencia es porosa, ¡
la sagrada impaciencia también muere!

¡Magra inmortalidad negra y dorada,
consoladora de horroroso lauro
que matemal seno haces de la muerte,
el bello engaño y la piadosa argucia!
¡Quién no conoce, quién no los rechaza,
al hueco cráneo y a la risa eterna!

Deshabitadas testas, hondos padres,
que bajo el peso de tantas paladas,
sois la tierra y mezcláis nuestras pisadas,
el roedor gusano irrebatible
para vosotros no es que bajo tablas
dormís, ¡de vida vive y no me deja!

¿Amor quizás u odio de mí mismo?
¡Tan cerca tengo su secreto diente
que cualquier nombre puede convenirle!
¡Qué importa! ¡Mira, quiere, piensa, toca!
¡Agrádale mi carne, aun en mi lecho,
de este viviente vivo de ser suyo!

¡Zenón! ¡Cruel Zenón! ¡Zenón de Elea!
¡Me has traspasado con tu flecha alada
que vibra, vuela y no obstante no vuela!
¡Su son me engendra y mátame la flecha!
¡Ah! el sol... ¡Y qué sombra de tortuga
para el alma, veloz y quieto Aquiles!

¡No! ¡No!... ¡De pie! ¡En la era sucesiva!
¡Cuerpo mío, esta forma absorta quiebra!
¡Pecho mío, el naciente viento bebe!
Una frescura que la mar exhala,
ríndeme el alma... ¡Oh vigor salado!
¡Ganemos la onda en rebotar viviente!

¡Sí! Inmenso mar dotado de delirios,
piel de pantera, clámide horadada
por los mil y mil ídolos solares,
hidra absoluta, ebria de carne azul,
que te muerdes la cola destellante
en un tumulto símil al silencio.

¡Se alza el viento!... ¡Tratemos de vivir!
¡Cierra y abre mi libro el aire inmenso,
brota audaz la ola en polvo de las rocas!
¡Volad páginas todas deslumbradas!
¡Olas, romped con vuestra agua gozosa
calmo techo que foques merodean!

Versión de Javier Sologuren

Libellés :

posted by Alfil @ 8:35 PM   1 comments
Paul Valéry -Cantique de colonnes-
Cantique des colonnes
Paul Valéry (1871-1945)

(...)
Filles des nombres d’or,
Fortes des lois du ciel
Sur nous tombe et s’endort
Un dieu couleur de miel.

Il dort content, le Jour,
Que chaque jour offrons
Sur la table d’amour
Etale sur nos fronts.

Sous nos mêmes amours
Plus lourdes que le monde
Nous traversons les jours
Comme une pierre l’onde !

Nous marchons dans le temps
Et nos corps éclatants
Ont des pas ineffables
Qui marquent dans les fables…



Cántico de las columnas

(...)
Somos hijas de la proporción, de la armonía,
y somos fuertes por las leyes del cielo.
Sobre nosotras desciende y duerme
un dios color de miel:
feliz duerme aquí el Día…

Incorruptibles hermanas,
casi ardiendo, casi frescas,
para bailar elegimos
brisa y hojas secas
y los siglos de diez en diez
y los pueblos del pasado…

Caminamos en el tiempo
y nuestros cuerpos radiantes
avanzan a un paso que no se siente.

Libellés :

posted by Alfil @ 5:59 PM   0 comments
Paul Valéry -Le rameur-
Le rameur
Paul Valéry (1871-1945)


à André Lebey

Penché contre un grand fleuve, infiniment mes rames
M'arrachent à regret aux riants environs;
Ame aux pesantes mains, pleines des avirons,
Il faut que le ciel cède au glas des lentes lames.

Le coeur dur, l'oeil distrait des beautés que je bats,
Laissant autour de moi mûrir des cercles d'onde,
Je veux à larges coups rompre l'illustre monde
De feuilles et de feu que je chante tout bas.

Arbres sur qui je passe, ample et naïve moire,
Eau de ramages peinte, et paix de l'accompli,
Déchire-les, ma barque, impose-leur un pli
Qui coure du grand calme abolir la mémoire.

Jamais, charmes du jour, jamais vos grâces n'ont
Tant souffert d'un rebelle essayant sa défense:
Mais, comme les soleils m'ont tiré de l'enfance,
Je remonte à la source où cesse même un nom.

En vain toute la nymphe énorme et continue
Empêche de bras purs mes membres harassés;
Je romprai lentement mille liens glacés
Et les barbes d'argent de sa puissance nue.

Ce bruit secret des eaux, ce fleuve étrangement
Place mes jours dorés sous un bandeau de soie;
Rien plus aveuglément n'use l'antique joie
Qu'un bruit de fuite égale et de nul changement.

Sous les ponts annelés, l'eau profonde me porte,
Voûtes pleines de vent, de murmure et de nuit,
Ils courent sur un front qu'ils écrasent d'ennui,
Mais dont l'os orgueilleux est plus dur que leur porte.

Leur nuit passe longtemps. L'âme baisse sous eux
Ses sensibles soleils et ses promptes paupières,
Quand, par le mouvement qui me revêt de pierres,
Je m'enfonce au mépris de tant d'azur oiseux.


El remero

Entregado a un gran río, mi bogar incesante
Me arranca con dolor del entorno risueño:
Alma de manos graves, colmadas por los remos,
Debe el cielo ceder al son de lentas láminas.

Duro, lejos los ojos de las gracias que bato,
Dejando en torno a mí crecer círculos de onda,
Quiero con largos golpes romper el mundo ilustre
De follaje y de fuego que celebro en voz baja.

Arboles que atravieso, ancho reflejo ingenuo,
Agua pintada de hojas, y paz de lo cumplido,
Barca mía, desgárralos, somételos a un pliegue
Que del sosiego corra a abolir la memoria.

Nunca, encantos del día, nunca sufristeis tanto
Por causa de un rebelde que intenta defenderse:
Pero, como los soles me quitaron la infancia,
Navego hacia la fuente donde hasta un nombre cesa.

Toda la ninfa, en vano, persistente y enorme,
Prende con brazos puros mis miembros fatigados;
Romperé poco apoco mil hzadas de hielo
Y las barbas de plata de su fuerza desnuda.

Este ruido secreto del agua, extrañamente,
Pone a mis días de oro una venda de seda;
Nadie más ciegamente mella el antiguo gozo
Que un ruido de huida igual y de nula mudanza.

Bajo puentes de anillo, me lleva el agua honda,
Bóvedas llenas de aire, de murmullo y de noche,
Corren sobre una frente que fulminan de tedio,
Mas cuyo hueso altivo dura más que su puerta.

Es muy larga su noche. Bajo ellos cierra el alma
Sus soles sensitivos y sus rápidos párpados,
Cuando, a través del gesto que me viste de piedras,
Me sumerjo a pesar de tanto azul ocioso.

Versión de Andrés Sánchez Robayna

Libellés :

posted by Alfil @ 5:55 PM   0 comments
Paul Valéry -Poesie-
Poesie
Paul Valéry (1871-1945)

Par la surprise saisie,
Une bouche qui buvait
Au sein de la Poésie
En sépare son duvet:

- O ma mère Intelligence,
De qui la douceur coulait,
Quelle est cette négligence
Qui laisse tarir son lait!

A peine sur ta poitrine,
Accablé de blancs liens,
Me berçait l'onde marine
De ton cœur chargé de biens;

A peine, dans ton ciel sombre,
Abattu sur ta beauté,
Je sentais, à boire l'ombre,
M'envahir une clarté!

Dieu perdu dans son essence,
Et délicieusement
Docile à la connaissance
Du suprême apaisement,

Je touchais à la nuit pure,
Je ne savais plus mourir,
Car un fleuve sans coupure
Me semblait me parcourir...

Dis, par quelle crainte vaine,
Par quelle ombre de dépit,
Cette merveilleuse veine
A mes lèvres se rompit?

O rigueur, tu m'es un signe
Qu'à mon âme je déplus!
Le silence au vol de cygne
Entre nous ne règne plus !

Immortelle, ta paupière
Me refuse mes trésors,
Et la chair s'est faite pierre
Qui fut tendre sous mon Corps!

Des deux même tu me sèvres,
Par quel injuste retour?
Que seras-tu sans mes lèvres?
Que serai-je sans amour? -

Mais la Source suspendue
Lui répond sans dureté:
- Si fort vous m'avez mordue
Que mon cœur s'est arrêté !


Poesía

Con sorpresa y emoción,
una boca que bebía
del seno de la Poesía
dijo, apartando el plumón:

¡Oh mi madre Inteligencia
de quien el dulzor fluyó!
¿Cuál extraña negligencia
ahora tu seno secó?

Sobre tu pecho divino
apenas ponía mi sien,
sentía el mecer marino
de tu corazón de bien;

recién, en la obscura niebla
que bajó hasta tu beldad,
sentía, al beber tiniebla
llenarme de claridad.

Dios diluído en tu esencia,
Lleno de felicidad
y dócil a la conciencia
De la gran tranquilidad,

Alcancé la noche pura
y olvidéme del no ser,
pues, un río de ventura
por mí parecía correr...

¿Qué escrúpulo temeroso,
qué despecho te asaltó,
que tu fluir milagroso
en mis labios se cortó?

¡Oh rigor! Yo bien recelo
que tu alma se ofendió
el silencio, cisne en vuelo,
ya no reina entre tú y yo.

¡Oh Inmortal! Ya no me informa
de tesoros tu mirar
y se hizo piedra la forma
que yo sentí palpitar

Me han privado tus agravios
hasta del cielo el claror.
¿Qué serás tú sin mis labios?
¿Qué seré yo sin tu amor?

Pero la fuente ya inerte
Le respondió sin pasión:
-¡Ay, me has mordido muy fuerte!
No late mi corazón.

Versión de Edmundo Bianchi

Libellés :

posted by Alfil @ 5:47 PM   0 comments
Paul Verlaine -Balanide-
dimanche, mai 16, 2004
Balanide
Paul Verlaine (1844-1896)

I
C'est un plus petit cœur
Avec la pointe en l'air;
Symbole doux et fier
C'est un plus tendre cœur.

Il verse ah! que de pleurs
Corrosifs plus que feu
Prolongés mieux qu'adieu,
Blancs comme blanches fleurs!
(...)


II
Gland, point suprême de l'être
De mon maître,
De mon amant adoré
Qu'accueille avec joie et crainte,
Ton étreinte
Mon heureux cul, perforé

Tant et tant par ce gros membre
Qui se cambre,
Se gonfle et, tout glorieux
De ses hauts faits et prouesses,
Dans les fesses
Fonce en élans furieux.-

Nourricier de ma fressure,
Source sûre
Où ma bouche aussi suça,
Gland, ma grande friandise,
Quoi qu'en dise
Quelque fausse honte, or, çà,

Gland, mes délices, viens, dresse
Ta caresse
De chaud satin violet
Qui dans ma main se harnache
En panache
Soudain d'opale et de lait

Ce n'est que pour une douce
Sur le pouce
Que je t'invoque aujourd'hui
Mais quoi ton ardeur se fâche…
O moi lâche!
Va, tout à toi, tout à lui,

Ton caprice, règle unique
Je rapplique
Pour la bouche et pour le cu
Les voici tout prêts, en selle,
D'humeur telle
Qui te faut, maître invaincu.

Puis, gland, nectar et dictame
De mon âme,
Rentre en ton prépuce, lent
Comme un dieu dans son nuage,
Mon hommage
T'y suit, fidèle - et galant.


Balánida

I
Es un corazón pequeño,
la punta al aire:
símbolo orgulloso y dulce
del corazón más tierno.

Lágrimas derrama
corrosivas como brasas
en prolongados adioses
de flores blancas.
(...)

II
Glande, punto supremo
del ser
del amado.
Con temor, con alegría
reciba tu acometida
mi trasero perforado

por tu macizo instrumento
que se inflama victorioso
de sus hechos y proezas
y entre redondeces se hunde
con sus ímpetus alevosos.

Nodrizo de mis entrañas,
fuente segura
donde mi boca se abreva,
glande, mi golosina o bien
sin falsos pudores,

glande delicioso ven
revestido
de cálido satín violeta
que mi mano se enjaeza
con un súbito penacho
de ópalo y leche.

Es sólo para una paja
apresurada que hoy te invoco.
Pero, ¿qué pasa? ¿Tu ardor se impacienta?
¡Oh, flojo de mí!

A tu capricho, regla única
respondo
por la boca o por el culo,
ambos listos y ensillados
y a tu disposición
maestro invicto.

Después, néctar y pócima
de mi alma, ¡oh glande!,
vuelve a tu prepucio, lento
como un dios a su nube.
Mi homenaje te acompaña
fiel y galante.

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Paul Verlaine -Il bacio-
Il bacio
Paul Verlaine (1844-1896)

Baiser ! rose trémière au jardin des caresses !
Vif accompagnement sur le clavier des dents
Des doux refrains qu'Amour chante en les cœurs ardents
Avec sa voix d'archange aux langueurs charmeresses !

Sonore et gracieux Baiser, divin Baiser !
Volupté nonpareille, ivresse inénarrable !
Salut ! l'homme, penché sur ta coupe adorable,
S'y grise d'un bonheur qu'il ne sait épuiser.

Comme le vin du Rhin et comme la musique,
Tu consoles et tu berces, et le chagrin
Expire avec la moue en ton pli purpurin...
Qu'un plus grand, Goethe ou Will, te dresse un vers classique.

Moi, je ne puis, chétif trouvère de Paris,
T'offrir que ce bouquet de strophes enfantines :
Sois bénin et, pour prix, sur les lèvres mutines
D'Une que je connais, Baiser, descends, et ris.


Il bacio

¡Beso! ¡malvarrosa del jardín de las caricias,
vivo acompañamiento en el teclado de los dientes,
dulces canciones que Amor entona en los corazones ardientes
con su voz de arcángel de languideces encantadoras!

¡Sonoro y gracioso Beso, divino Beso!
¡Voluptuosidad sin rival, embriaguez inenarrable!
¡Salud! El hombre inclinado sobre tu copa adorable,
se embriaga de una dicha que no sabe agotar.

Como el vino del Rhin, y como la música,
Tú consuelas y meces, y la pena
Expira con el gesto en tu pliegue purpurino...
Que otro más grande, Goethe o Will, te dirija un verso clásico.

Yo no puedo, mezquino trovador de París,
Ofrecerte más que este ramillete de infantiles estrofas:
Sé benigno y, como premio, sobre los labios amotinados
De Una que conozco, Beso, desciende y ríe.

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Paul Verlaine -Le faune-
Le faune
Paul Verlaine (1844-1896)

Un vieux faune de terre cuite
Rit au centre des boulingrins,
Présageant sans doute une suite
Mauvaise à ces instants sereins

Qui m'ont conduit et t'ont conduite,
Mélancoliques pèlerins,
Jusqu'à cette heure dont la fuite
Tournoie au son des tambourins.


El fauno

Un viejo fauno de terracota
Ríe en medio del parterre,
Presagiando sin duda una continuación
Mala a estos instantes serenos

que me han llevado y te han llevado
-melancólicos peregrinos-,
hasta esta hora que se fuga
girando al son de los tamboriles

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Paul Verlaine -Nuit du Walpurgis clásica-
Nuit du Walpurgis classique
Paul Verlaine (1844-1896)


C’est plutôt le sabbat du second Faust que l’autre.
Un rhythmique sabbat, rhythmique, extrêmement
Rhythmique.—Imaginez un jardin de Lenôtre,
Correct, ridicule et charmant.

Des ronds-points; au milieu, des jets d’eau; des allées
Toutes droites; sylvains de marbre; dieux marins
De bronze; çà et là, des Vénus étalées;
Des quinconces, des boulingrins;

Des châtaigniers; des plants de fleurs formant la dune;
Ici, des rosiers nains qu’un goût docte effila;
Plus loin, des ifs taillés en triangles. La lune
D’un soir d’été sur tout cela.

Minuit sonne, et réveille au fond du parc aulique
Un air mélancolique, un sourd, lent et doux air
De chasse: tel, doux, lent, sourd et mélancolique,
L’air de chasse de Tannhauser.

Des chants voilés de cors lointains où la tendresse
Des sens étreint l’effroi de l’âme en des accords
Harmonieusement dissonnants dans l’ivresse;
Et voici qu’à l’appel des cors

S’entrelacent soudain des formes toutes blanches,
Diaphanes, et que le clair de lune fait
Opalines parmi l’ombre verte des branches,
—Un Watteau rêvé par Raffet!—

S’entrelacent parmi l’ombre verte des arbres
D’un geste alangui, plein d’un désespoir profond;
Puis, autour des massifs, des bronzes et des marbres
Très lentement dansent en rond.

—Ces spectres agités, sont-ce donc la pensée
Du poète ivre, ou son regret, ou son remords,
Ces spectres agités en tourbe cadencée,
Ou bien tout simplement des morts?

Sont-ce donc ton remords, ô rèvasseur qu’invite
L’horreur, ou ton regret, ou ta pensée,—hein?—tous
Ces spectres qu’un vertige irrésistible agite,
Ou bien des morts qui seraient fous?—

N’importe! ils vont toujours, les fébriles fantômes,
Menant leur ronde vaste et morne et tressautant
Comme dans un rayon de soleil des atomes,
Et s’évaporent à l’instant

Humide et blême où l’aube éteint l’un après l’autre
Les cors, en sorte qu’il ne reste absolument
Plus rien—absolument—qu’un jardin de Lenôtre,
Correct, ridicule et charmant.


Noche de Walpurgis clásica

Era más bien el sabbat del segundo Fausto,
Un rítmico sabbat, rítmico, extremadamente
Rítmico. Imaginaos un jardín de Lenôtre,
Correcto, ridículo y encantador.

Unas rotondas; en el centro, los surtidores; unas avenidas
Muy rectas, silvanos de mármol, dioses marinos
De bronce, aquí y allá, unas Venus expuestas;
Unos tres bolillos, unos arriates;

Castaños, plantíos de flores formando dunas;
Aquí, unos rosales enanos que un docto gusto alinea;
Más allá, unos tejos tallados en triángulos. La luna
De una noche de verano sobre todo esto.

Suena la medianoche y despierta en el fondo del parque áulico
Una aire melancólico, un sordo, lento y dulce aire
De caza, tan dulce, lento, sordo y melancólico
Como el aire de caza de Tannhauser

Cantos velados de lejanos cuernos de caza, donde la ternura
De los sentidos abraza el espanto del alma de los acordes
Armoniosamente disonantes de la embriaguez;
Y ya la llamada de las trompas

se entrelaza de repente a unas formas muy blancas,
diáfanas, y que el claro de luna las hace
opalinas entre la sombra verde de las ramas:
-¡Un Watteau soñado por Raffet!-

Se entrelazan entre las sombras verdes de los árboles
Con un gesto de decaído, lleno de profunda desesperación;
Luego, alrededor de los macizos, de los bronces y de los mármoles,
Muy lentamente bailan un corro.

Estos espectros agitados, ¿son pues el pensamiento
Del poeta ebrio o son su lamento, o su remordimiento,
Esos espectros agitados en turba cadencia,
O, simplemente, no son más que muertos?

¿Son tus remordimientos, oh desvarío que invita
al horror, son tu lamento o tu pensamiento, todos
esos espectros que un vértigo irresistible agita,
o son sólo muertos que estuvieron locos?

¡No importa van siempre, los febriles fantasmas,
llevando su ronda grande y triste, a trompicones,
como en un rayo de sol los átomos,
y evaporándose al instante.

Húmeda y pálida, el alba silencia una tras otra
Las trompas, de tal modo que no queda absolutamente
Nada –absolutamente – más que un jardín de Lenôtre,
Correcto, ridículo y encantador

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posted by Alfil @ 11:12 AM   0 comments
Paul Verlaine -Mille et tre-
Mille et tre
Paul Verlaine (1844-1896)

Mes amants n'appartiennent pas aux classes riches :
Ce sont des ouvriers faubouriens ou ruraux,
Leurs quinze, leurs vingt ans sans apprêts sont mal chiches
De force assez brutale et de procédés gros.

Je les goûte en habits de travail, cotte et veste ;
Cuisses, âmes, mains, tout mon être pêle-mêle,
Mémoire, pieds, coeur, dos et l'oreille et le nez
Et la fressure, tout, gueule une ritournelle,

Et trépigne un chahut dans leurs bras forcenés.
Un chahut, une ritournelle, fol et folle,
Et plutôt divins qu'infernals, plus infernals
Que divins, à m'y perdre, et j'y nage et j'y vole,

Dans leur sueur et leur haleine, dans ces bals
Mes deux Charles: l'un, jeune tigre aux yeux de chatte,
Sorte d'enfant de choeur grandissant en soudard ;
L'autre, fier gaillard, bel effronté que n'épate

Que ma pente vertigineuse vers son dard.
Odilon, un gamin, mais monté comme un homme,
Ses pieds aiment les miens épris de ses orteils
Mieux encor, mais pas plus que de son reste en somme

Adorable drûment, mais ses pieds sans pareils !
Caresseurs, satin frais, délicates phalanges
Sous les plantes, autour des chevilles et sur
La cambrure veineuse et ces baisers étranges

Si doux, de quatre pieds ayant une âme, sûr !
Antoine, encor proverbial quant à la queue,
Lui, mon roi triomphal et mon suprême Dieu,
Taraudant tout mon coeur de sa prunelle bleue,

Et tout mon cul de son épouvantable épieu ;
Paul, un athlète blond aux pectoraux superbes,
Poitrine blanche aux durs boutons sucés ainsi
Que le bon bout. Francois. souple comme des gerbes :

ses jambes de danseur, et beau, son chibre aussi !
Auguste qui se fait de jour en jour plus mâle
(Il était bien joli quand ça nous arriva) ;
Jules, un peu putain avec sa beauté pâle ;
Henri, miraculeux conscrit qui, las ! s'en va ;

Et vous tous, à la file ou confondus, en bande
Ou seuls, vision si nette des jours passés,
Passions du présent, futur qui croît et bande,
Chéris sans nombre qui n'êtes jamais assez !


Mille et tre

Mis amantes no pertenecen a las clases ricas,
son obreros de barrio o peones de campo;
nada afectados, sus quince o sus veinte años
traslucen a menudo fuerza brutal y tosquedad.

Me gusta verlos en ropa de trabajo, delantal o camisa.
No huelen a rosas, pero florecen de salud
pura y simple. Torpes de movimientos, caminan sin embargo
de prisa, con juvenil y grave elasticidad.

Sus ojos francos y astutos crepitan de malicia
cordial, y frases ingenuamente pícaras,
a veces sazonadas de palabrotas, salen
de sus bocas dispuestas a los sólidos besos.

Sus sexos vigorosos y sus nalgas joviales
regocijan la noche y mi verga y mi culo,
a la tenue luz del alba sus cuerpos resucitan
mi cansado deseo, jamás vencido.

Muslos, alma, manos, todo mi ser entremezclado,
memoria, pies, corazón, espalda y las orejas,
y la nariz y las entrañas, todo me aturde y gira:
confusa algarabía entre sus brazos apasionados.

Un ritornelo, una algarabía, loco y loca,
más bien divino que infernal, más infernal
que divino para mi perdición, y allí nado y vuelo
en sus sudores y sus alientos como en un baile.

Mis dos Carlos; el uno, joven tigre de ojos de gata,
suerte de monaguillo que al crecer se embrutece.
El otro, galán recio con cara de enojado, me asusta
sólo cuando me precipita hacia su dardo.

Odilón, casi un niño y armado como un hombre,
sus pies aman los míos enamorados de sus dedos
mucho más, aunque no tanto del resto suyo
vivamente adorable... pero sus pies sin parangón,

frescura satinada, tiernas falanges, suavidad
acariciadora bajo las plantas, alrededor de los tobillos
y sobre la curvatura del empeine venoso, y esos besos
extraños y tan dulces: ¡cuatro pies y una sola alma, lo aseguro!

Armando, todavía proverbial por su pija,
él solo mi monarca triunfal, mi dios supremo
estremeciéndose el corazón con sus claras pupilas
y todo mi culo con su pavoroso barreno.

Pablo, un rubio atleta de pectorales poderosos,
pecho blanco y duras tetillas tan chupadas
como lo de abajo; Francisco, liviano cual gavilla,
piernas de bailarín y buen florín también.

Augusto, que se vuelve cada día más macho
(era bastante chico cuando empezó lo nuestro),
Julio, con su belleza pálida de puta,
Enrique que me cae perfecto y que pronto,
¡ay! se incorpora al ejército.

Vosotros todos, en fila o en bandada,
o solos, sois la diáfana imagen de mis días pasados,
pasiones del presente y futuro en plenitud erguido:
incontables amantes ¡nunca sois demasiados!

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posted by Alfil @ 10:47 AM   0 comments
Paul Verlaine -Monte sur moi...-
Monte sur moi...
Paul Verlaine (1844-1896)

Monte sur moi comme une femme
Que je baiserais en gamin
Là, c’est cela. T’es à ma main?
Tandis que mon vit t’entre, lame

Dans du beurre, du moins ainsi
Je puis te baiser sur la bouche,
Te faire une langue farouche
Et cochonne et si douce, aussi!

Je vois tes yeux auxquels je plonge
Les miens jusqu’au fond de ton coeur
D’où mon désir revient vainqueur
Dans une luxure de songe.

Je caresse le dos nerveux,
Les flancs ardents et frais, la nuque,
La double mignonne perruque
Des aisselles et les cheveux !

Ton cul à cheval sur mes cuisses
Les pénètre de son doux poids
Pendant que s’ébat mon lourdois
Aux fins que tu te réjouisses,

Et tu te réjouis, petit,
Car voici que ta belle gourde
Jalouse aussi d’avoir son rôle,
Vite, vite, gonfle, grandit,

Raidit... Ciel ! la goutte, la perle
Avant-courrière vient briller
Au méat rose : l’avaler,
Moi, je le dois, puisque déferle

Le mien de flux, or c’est mon lot
De faire tôt d’avoir aux lèvres
Ton gland chéri tout lourd de fièvres
Qu’il décharge en un royal flot.

Lait suprême, divin phosphore
Sentant bon la fleur d’amandier,
Où vient l’âpre soif mendier,
La soif de toi qui me dévore

Mais il va, riche et généreux,
Le don de ton adolescence,
Communiant de ton essence,
Tout mon être ivre d’être heureux.


Monta sobre mí...

Monta sobre mí como una mujer,
lo haremos a "la jineta".
Bien: ¿estás cómodo?... Así
mientras te penetro -daga

en la manteca- al menos
puedo besarte en la boca,
darte salvajes besos de lengua
sucios y a la vez tan dulces.

Veo tus ojos en los que sumerjo
los míos hasta el fondo de tu corazón:
allí renace mi deseo vencedor
en su lujuria de sueños.

Acaricio la espalda nerviosa,
los flancos ardientes y frescos,
la doble y graciosa peluquita
de los sobacos, y los cabellos.

Tu culo sobre mis muslos
lo penetran con su dulce peso
mientras mi potro se desboca
para que alcances el goce.

Y tú disfrutas, chiquito,
pues veo que tu picha entumecida,
celosa por jugar su papel
apurada, apurada se infla, crece,

se endurece. ¡Cielo!, la gota, la perla
anticipadora acaba de brillar
en el orificio rosa: tragarla,
debo hacerlo pues ya estalla

a la par de mi propio flujo. Es mi precio
poner cuanto antes tu glande
pesado y febril entre mis labios,
y que descargue allí su real marea.

Leche suprema, fosfórica y divina,
fragante flor de almendros
donde una ácida sed mendiga
esa otra sed de ti que me devora.

Rico y generoso, prodigas
el don de tu adolescencia,
y comulgando con tu esencia
mi ser se embriaga de felicidad.

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posted by Alfil @ 10:39 AM   1 comments
Paul Verlaine -Le foyer, la lueur étroite de la lampe...-
Le foyer, la lueur étroite de la lampe...

Le foyer, la lueur étroite de la lampe ;
La rêverie avec le doigt contre la tempe
Et les yeux se perdant parmi les yeux aimés ;
L'heure du thé fumant et des livres fermés ;
La douceur de sentir la fin de la soirée ;
La fatigue charmante et l'attente adorée ;
De l'ombre nuptiale et de la douce nuit,
Oh ! tout cela, mon rêve attendri le poursuit
Sans relâche, à travers toutes remises vaines,
Impatient mes mois, furieux des semaines !


El hogar y la lámpara de resplandor pequeño...

El hogar y la lámpara de resplandor pequeño;
la frente entre las manos en busca del ensueño;
y los ojos perdidos en los ojos amados;
la hora del té humeante y los libros cerrados;
el dulzor de sentir fenecer la velada,
la adorable fatiga y la espera adorada
de la sombra nupcial y el ensueño amoroso.
¡Oh! ¡Todo esto, mi ensueño lo ha perseguido ansioso,
sin descanso, a través de mil demoras vanas,
impaciente de meses, furioso de semanas!

Versión de Luis Garnier

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posted by Alfil @ 10:37 AM   0 comments
Paul Verlaine -Tu crois au marc de café...-
Tu crois au marc de café...
Paul Verlaine (1844-1896)

Tu crois au marc de café,
Aux présages, aux grands jeux :
Moi je ne crois qu'en tes grands yeux.

Tu crois aux contes de fées,
Aux jours néfastes, aux songes.
Moi je ne crois qu'en tes mensonges.

Tu crois en un vague Dieu,
En quelque saint spécial,
En tel Ave contre tel mal.

Je ne crois qu'aux heures bleues
Et roses que tu m'épanches
Dans la volupté des nuits blanches !

Et si profonde est ma foi
Envers tout ce que je crois
Que je ne vis plus que pour toi.


Tú crees en el ron del café...

Tú crees en el ron del café,
en los presagios, y crees en el juego;
yo no creo más que en tus ojos azulados.

Tú crees en los cuentos de hadas,
en los díasnefastos y en los sueños;
yo creo solamente en tus bellas mentiras.

Tú crees en un vago y quimérico Dios,
o en un santo especial,
y, para curar males, en alguna oración.

Mas yo creo en las horas azules
y rosadasque tú a mí me procuras
y en voluptuosidades de hermosas noches blancas.

Y tan profunda es mi fe
y tanto eres para mí,
que yo no vivo más que para ti.

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posted by Alfil @ 9:43 AM   1 comments
Paul Verlaine -Résignation-
Résignation
Paul Verlaine (1844-1896)

Tout enfant, j'allais rêvant Ko-Hinnor,
Somptuosité persane et papale
Héliogabale et Sardanapale !

Mon désir créait sous des toits en or,
Parmi les parfums, au son des musiques,
Des harems sans fin, paradis physiques !

Aujourd'hui, plus calme et non moins ardent,
Mais sachant la vie et qu'il faut qu'on plie,
J'ai dû refréner ma belle folie,
Sans me résigner par trop cependant.

Soit ! le grandiose échappe à ma dent,
Mais, fi de l'aimable et fi de la lie !
Et je hais toujours la femme jolie,
La rime assonante et l'ami prudent.


Resignación

¡Muy niño iba soñando en Ko-Hinnor,
Suntuosidad persa y papal,
Heliogábalo Y Sardanápalo!

¡Mi deseo creaba bajo los techos de oro,
entre los perfumes, al son de las músicas,
Uno harenes sin fin, paraísos físicos!

Hoy, más sosegado y no menos ardiente,
Pero conociendo la vida y la necesidad de doblegarse
He debido refrenar mi bella locura,
Sin resignarme demasiado, sin embargo,

¡Sea! lo grandioso escapa a mis dientes,
pero, ¡quita allá lo amable y quita las heces!
Siempre he odiado a la mujer bonita,
A la rima asonante y al amigo prudente.

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posted by Alfil @ 9:40 AM   0 comments
Paul Verlaine -Soleils couchants-
Soleils couchants
Paul Verlaine (1844-1896)

Une aube affaiblie
Verse par les champs
La mélancolie
Des soleils couchants.
La mélancolie
Berce de doux chants
Mon cœur qui s'oublie
Aux soleils couchants.
Et d'étranges rêves,
Comme des soleils
Couchants sur les grèves,
Fantômes vermeils,
Défilent sans trêves,
Défilent, pareils
À des grands soleils
Couchants sur les grèves.


Soles ponientes

Un alba debilitada
Derramada por los campos
La melancolía
De los soles ponientes.
La melancolía
Acuna con dulces cantos
Mi corazón que se olvida
De los soles ponientes.
Y los extraños sueños,
Como unos soles
Ponientes sobre las playas,
Fantasmas encarnados,
Desfilan sin tregua,
Desfilan, semejantes,
A los grandes soles,
Ponientes sobre las playas.

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posted by Alfil @ 9:37 AM   1 comments
Paul Verlaine -Même quand tu ne bandes pas-
Même quand tu ne bandes pas...
Paul Verlaine (1844-1896)

Même quand tu ne bandes pas,
Ta queue encor fait mes délices
Qui pend, blanc d'or entre tes cuisses,
Sur tes roustons, sombres appas.

- Couilles de mon amant, sœur fières
A la riche peau de chagrin
D'un brun et rose et purpurin,
Couilles farceuses et guerrières,

Et dont la gauche balle un peu,
Tout petit peu plus que l'autre
D'un air roublard et bon apôtre
A quelles donc fins, nom de Dieu?-

Elle est dodue, ta quéquette
Et velouté, du pubis
Au prépuce fermant le pis,
Aux trois quarts d'une rose crête.

Elle se renfle un brin au bout
Et dessine sous la peau douce
Le gland gros comme un demi-pouce
Montrant ses lèvres justes au bout

Après que je l'aurai baisée
En tout amour reconnaissant,
Laisse ma main la caressant,
La saisir d'une prise osée,

Pour soudain la décalotter,
En sorte que, violet tendre,
Le gland joyeux, sans plus attendre,
Splendidement vient éclater;

Et puis elle, en bonne bougresse
Accélère le mouvement
Et Jean-nu-tête en un moment
De se remettre à la redresse.

Tu bandes! c'est ce que voulaient
Ma bouche et mon cul!/con
Une simple douce, peut-être?
C'est ce que mes dix doigts voulaient.

Cependant le vit, mon idole,
Tend pour le rite et pour le cul
-Te, à mes mains, ma bouche et mon cul
Sa forme adorable d'idole.


Aunque no esté parada...

Aunque no esté parada
lo mismo me deleita tu pija
que cuelga -oro pálido- entre tus muslos
y sobre tus huevos, esplendores sombríos,

semejantes a fieles hermanos
de piel áspera, matizada
de marrón, rosado y purpurino:
tus mellizos burlones y aguerridos

de los cuales el izquierdo, algo suelto,
es más pequeño que el otro,
y adopta un aire simulador,
nunca sabré por qué motivo.

Es gorda tu picha y aterciopelada
del pubis al prepucio
que en su prisión encierra
la mayor parte de su cresta rosada.

Si se infla levemente, en su extremo
grueso como medio pulgar el glande se dibuja
bajo la delicada piel, y allí
muestra sus labios.

Una vez que la haya besado
con amoroso reconocimiento,
deja mi mano acariciarla,
sujetarla, y de pronto

con osada premura descabezarla
para que de ese modo -tierna violeta-
el lujoso glande, sin esperar ya más,
resplandezca magnífico;

y que luego, descontrolada,
la mano acelere el movimiento
hasta que al fin el "peladito"
se incorpore muy rígido.

Ya está erguido, eso anhelaba
¿mi culo o concha? Elige dueño mío.
¿Quizás una simple paja?
Eso era lo que mis dedos querían...

Sin embargo, la sacrosanta pija
dispone de mis manos, mi boca y mi culo
para el ritual y el culto
a su forma adorable de ídolo.

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posted by Alfil @ 9:31 AM   0 comments
Paul Verlaine -Autant certes la femme gagne...-
Autant certes la femme gagne...
Paul Verlaine (1844-1896)

Autant certes la femme gagne
A faire l'amour en chemise,
Autant alors cette compagne
Est-elle seulement de mise

A la condition expresse
D'un voile, court, délinéant
Cuisse et mollet, téton et fesse
Et leur truc un peu trop géant.

Ne s'écartant de sorte nette,
Qu'en faveur du con, seul divin,
Pour le coup et pour la minette,
Et tout le reste, en elle est vain

A bien considérer les choses,
Ce manque de proportions,
Ces effets trop blancs et trop roses…
Faudrait que nous en convinssions,

Autant le jeune homme profite
Dans l'intérêt de sa beauté,
Prêtre d'Eros ou néophyte
D'aimer en toute nudité.

Admirons cette chair splendide,
Comme intelligente, vibrant,
Intrépide et comme timide
Et, par un privilège grand

Sur toute chair, la féminine
Et la bestiale - vrai beau!-
Cette grâce qui fascine
D'être multiple sous la peau

Jeu de muscles et du squelette,
Pulpe ferme, souple tissu,
Elle interprète, elle complète
Tout sentiment soudain conçu.

Elle se bande en la colère,
Et raide et molle tour à tour,
Souci de se plaire et de plaire,
Se tend et détend dans l'amour.

Et quand la mort la frappera
Cette chair qui me fut un dieu,
Comme auguste, elle fixera
Ses éléments, en marbre bleu!


Por cierto la mujer gana

Por cierto la mujer gana
haciendo el amor semidesnuda,
y mucho más si el camisón
que lleva por único atuendo

tiene la expresa función
de un velo corto, insinuando
muslo y pantorrilla, teta y nalga
y la vulva, un tanto gigantesca.

Gana sin descubrirse del todo,
salvo la concha, lo único divino
para el coito o la mineta,
y lo demás en ella es vano.

Considerando así la cosa,
esa falta de proporciones,
esos blancos y rosas excesivos
podrían llegar a convencernos.

En cambio, un hombre joven,
sacerdote de Eros o neófito,
se ve favorecido en su belleza
cuando ama totalmente desnudo.

Admiremos esa carne espléndida
que se diría inteligente, vibrante,
intrépida y también tímida
y, por un gran privilegio

sobre toda carne –femenina
o bestial- la verdadera belleza,
la fascinante gracia
de ser múltiple bajo la piel,

juego de músculo y de huesos,
pulpa apretada, suave tejido,
ella interpreta y hasta completa
toda ocurrencia sentimental.

Colérica, se excita,
y alternativamente dura y blanda,
preocupada en gozar hacer gozar
se tensa y distiende en el amor.

Y cuando sea tocada por la muerte,
esa carne que yo endiosé
habrá de fijar augusta
sus elementos en mármol azul.

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posted by Alfil @ 9:24 AM   0 comments
Paul Verlaine -Puisque l'aube grandit...-
Puisque l'aube grandit...
Paul Verlaine (1844-1896)

Puisque l'aube grandit, puisque voici l'aurore,
Puisque, après m'avoir fuit longtemps, l'espoir veut bien
Revoler devers moi qui l'appelle et l'implore,
Puisque tout ce bonheur veut bien être le mien.

C'en est fait à présent des funestes pensées,
C'en est fait des mauvais rêves, ah! c'en est fait
Surtout de l'ironie et des lèvres pincées
Et des mots où l'esprit sans l'âme triomphait.

Arrière ausi les poings crispés et la colère
A propos des méchants et des sots rencontrés;
Arrière la rancune abominable! arrière
L'oubli qu'on cherche en des breuvages exécrés!

Car je veux, maintenat qu'un Être de lumière
A dans ma nuit profonde émis cette clarté
D'une amour à la fois immortelle et première,
De par la grâce, le sourire et la bonté,

Je veux, guidé par vous, beaux yeux aux flammes douces,
Par toi conduit, ô main où tremblera ma main,
Marcher droit, que ce soit par des sentiers de mousses
Ou que rocs et cailloux encombrent le chemin;

Oui, je veux marcher droit et calme dans la Vie,
Vers le but où le sort dirigera mes pas,
Sans violence, sans remords et sans envie:
Ce sera le devoir heureux aux gais combats.

Et comme, pour bercer les lenteurs de la route
Je chanterai des airs ingénus, je me dis
Qu'elle m'écoutera sans déplaisir sans doute;
Et vraiment je ne veux pas d'autre Paradis.


Ya que el alba crece...

Ya que el alba crece, ya que está aquí la aurora,
Puesto que, después de haberme rehuido tanto tiempo, la esperanza quiere bien
Volar de nuevo hacia mí que la llamo y la imploro,
Puesto que toda esta felicidad quiere de veras ser la mía,

Se hacen ahora funestos pensamientos,
Se hacen malos sueños, ay, y se hacen
Sobre todo ironía y labios afectados
Y unas palabras donde el espíritu sin alma triunfa.

Atrás también los puños crispados y la cólera
Contra los malvados y los tontos encontrados;
Atrás el rencor abominable, ¡Atrás
El olvido que se busca en unos brebajes execrados!

Porque yo quiero ahora que un Ser de luz
Ha emitido en mi noche profunda esta claridad
De un amor a la vez inmortal y primero,
Por gracia de la sonrisa y la belleza,

Quiero, guiado, por vos, bellos ojos de llamas dulces,
Por ti conducido, oh mano donde temblará mi mano,
Marchar recto, ya sea por senderos de musgos
O entre rocas y guijarros entorpeciendo el camino;

Sí, quiero marchar derecho y calmo en la Vida,
Hacia el objeto donde la suerte lleve mis pasos,
Sin violencia, sin remordimientos y sin envidia:
Éste será el deber feliz de los alegres combates.

Y como, para acunar las lentitudes del camino
Cantaré unos aires ingenuos, me digo
Que ella me escuchará sin desagrado, sin duda.
Verdaderamente, no quiero otro Paraíso.

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Paul Verlaine -Les indolentes-
Les indolents
Paul Verlaine (1844-1896)

Bah ! malgré les destins jaloux,
Mourons ensemble, voulez-vous ?
- La proposition est rare.

- Le rare est le bon. Donc mourons
Comme dans les Décamérons.
- Hi ! hi ! hi ! quel amant bizarre !

- Bizarre, je ne sais. Amant
Irréprochable, assurément.
Si vous voulez, mourons ensemble ?

- Monsieur, vous raillez mieux encor
Que vous n'aimez, et parlez d'or;
Mais taisons-nous, si bon vous semble !

Si bien que ce soir-là Tircis
Et Dorimène, à deux assis
Non loin de deux sylvains hilares,

Eurent l'inexpiable tort
D'ajourner une exquise mort.
Hi! hi! hi! les amants bizarres !


Los indolentes

¡Bah! pese a los destinos celosos,
muramos juntos, ¿Quiere usted?
-La proposición es rara.

-Lo raro es lo bueno. Así, pues, muramos
como en los Decamerones.
-Ja, ja, ja. ¡qué extraño amante!

-Extraño, no lo sé. Amante
irreprochable, seguramente
¿No quiere usted que muramos juntos?

-Señor usted bromea mejor todavía
de lo que usted me ama, hablando en plata;
pero callémonos, si le parece bien.

Tan bien que esta tarde, Tircis
Y Dorimena, las dos sentadas
No lejos de los silvanos rientes,

cometieron el inexplicable error
de añadir una exquisita muerte.
¡Ja, Ja, Ja, los extraños amantes!

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Paul Verlaine -Effet de nuit-
Effet de nuit
Paul Verlaine (1844-1896)


La nuit. La pluie. Un ciel blafard que déchiquette
De flèches et de tours à jour la silhouette
D'une ville gothique éteinte au lointain gris.
La plaine. Un gibet plein de pendus rabougris
Secoués par le bec avide des corneilles
Et dansant dans l'air noir des gigues nonpareilles,
Tandis que leurs pieds sont la pâture des loups.
Quelques buissons d'épine épars, et quelques houx
Dressant l'horreur de leur feuillage à droite, à gauche,
Sur le fuligineux fouillis d'un fond d'ébauche.
Et puis, autour de trois livides prisonniers
Qui vont pieds nus, un gros de hauts pertuisanier
En marche, et leurs fers droits, comme des fers de her
Luisent à contre-sens des lances de l'averse.


Efecto nocturno

La noche. La lluvia. Un cielo incoloro que desgarra
De flechas y de torres a plena luz la silueta
De una ciudad gótica apagada en la gris lejanía.
La llanura. Un patíbulo lleno de flacos ahorcados
Sacudidos por el pico ávido de las cornejas
Guiñotean en el aire danzas desiguales
Mientras que sus pies son pastos de los lobos.
Algunos matorrales espinos os dispersos y algunos acebos
Alzan el horror de su follaje a derecha, a izquierda
Sobre el tiznado barullo de un fondo de boceto.
Y luego, alrededor de tres lívidos prisioneros
Que andan descalzos, el grueso de los altivos guardianes,
Camina, erguida sus armas, como rejas de rastrillo,
Brillando a contra luz las lanzas del aguacero.

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Paul Verlaine -Voeu-
Voeu
Paul Verlaine (1844-1896)

Ah! les oaristys! les premières maîtresses!
L'or des cheveux, l'azur des yeux, la fleur des chairs,
Et puis, parmi l'odeur des corps jeunes et chers,
La spontanéité craintive des caresses!

Sont-elles assez loin, toutes ces allégresses
Et toutes ces candeurs! Hélas! toutes devers
Le Printemps des regrets ont fui les noirs hivers
De mes ennuis, de mes dégoûts, de mes détresses!

Si que me voilà seul à présent, morne et seul,
Morne et désespéré, plus glacé qu'un aïeul,
Et tel qu'un orphelin pauvre sans soeur aînée.

O la femme à l'amour câlin et réchauffant,
Douce, pensive et brune, et jamais étonnée,
Et qui parfois vous baise au front, comme un enfant!


Deseo

¡Ah, las bucólicas, las primeras queridas!
El oro de los cabellos, el azul de los ojos, la flor de las carnes,
Y luego, entre el olor de los cuerpos jóvenes y amados,
¡La temerosa espontaneidad de las caricias!

Se han ido lejos todas aquellas alegrías
Y todos aquellos candores. ¡Ay! Todos, hacia
La Primavera de los pesares, han huido los negros inviernos
De mis enojos, de mis ascos, de mis angustias.

Heme aquí solo ahora, mustio y solo,
Mustio y desesperado, más yerto que un antepasado,
Igual que un huérfano pobre sin su hermana mayor.

¡Oh la mujer de amor mimoso y cálido,
dulce, meditabunda y morena, jamás asombrada,
y que a veces os besa en la frente, como a un niño!

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posted by Alfil @ 9:04 AM   0 comments
Paul Verlaine -A une femme-
A une femme
Paul Verlaine (1844-1896)

A vous ces vers de par la grâce consolante
De vos grands yeux où rit et pleure un rêve doux,
De par votre âme pure et toute bonne, à vous
Ces vers du fond de ma détresse violente.

C'est qu'hélas! le hideux cauchemar qui me hante
N'a pas de trêve et va furieux, fou, jaloux,
Se multipliant comme un cortège de loups
Et se pendant après mon sort qu'il ensanglante!

Oh! je souffre, je souffre affreusement, si bien
Que le gémissement premier du premier homme
Chassé d'Eden n'est qu'une églogue au prix du mien!

Et les soucis que vous pouvez avoir sont comme
Des hirondelles sur un ciel d'après-midi,
- Chère, - par un beau jour de septembre attiédi.


A una mujer

A usted, estos versos, por la consoladora gracia
De sus ojos grandes donde se ríe y llora un dulce sueño;
A su alma pura y buena, a usted
Estos versos desde el fondo de mi violenta miseria.

Y es que, ¡ay!, la horrible pesadilla que me visita
No me da tregua y, va, furiosa, loca, celosa,
Multiplicándose como un cortejo de lobos
Y se cuelga tras mi sino, que ensangrienta.

Oh, sufro, sufro espantosamente, de tal modo
Que el primer gemido del hombre
Arrojado del Edén es una égloga al lado del mío.

Y las penas que usted pueda tener son como
Las golondrinas que un cielo al mediodía,
Querida, en un bello día de septiembre tibio.

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posted by Alfil @ 9:02 AM   0 comments
Paul Verlaine -Luxures-
Luxures
Paul Verlaine (1844-1896)

à Léo Trézenik

Chair ! ô seul fruit mordu des vergers d'ici-bas,
Fruit amer et sucré qui jutes aux dents seules
Des affamés du seul amour, bouches ou gueules,
Et bon dessert des forts, et leurs joyeux repas,

Amour ! le seul émoi de ceux que n'émeut pas
L'horreur de vivre, Amour qui presses sous tes meules
Les scrupules des libertins et des bégueules
Pour le pain des damnés qu'élisent les sabbats,

Amour, tu m'apparais aussi comme un beau pâtre
Dont rêve la fileuse assise auprès de l'âtre
Les soirs d'hiver dans la chaleur d'un sarment clair,

Et la fileuse c'est la Chair, et l'heure tinte
Où le rêve étreindra la rêveuse, - heure sainte
Ou non ! qu'importe à votre extase, Amour et Chair ?


Lujurias


a Léo Trézenik

¡ Carne ! único fruto mordido de los vergeles de aquí abajo,
fruto amargo y dulzón que sólo das jugos a los dientes,
bocas o fauces de los hambrientos del único amor,
y buen postre de los fuertes en sus alegres comidas,

¡ Amor ! única emoción de aquellos a los que no rebela
el horror de vivir, amor que prensas con tu mortero
los escrúpulos de libertinos y de mojigatas
para el pan de los condenados que eligen los sabatts,

Amor, tu te me apareces también como el hermoso pastor
En que sueña la hilandera en tardes invernales
Sentada junto al fuego de un sarmiento claro,

Y la hilandera es la Carne, y suena la hora
En que el sueño abrazará a la soñadora - ¡hora santa
O no! - ¿qué importa a vuestros éxtasis, Amor y carne?

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posted by Alfil @ 8:59 AM   0 comments
Paul Verlaine -Ballade de la vie en rouge-
Ballade de la vie en rouge
Paul Verlaine (1844-1896)

L'un toujours vit la vie en rose,
Jeunesse qui n'en finit plus,
Seconde enfance moins morose,
Ni voeux, ni regrets superflus.
Ignorant tout flux et reflux,
Ce sage pour qui rien ne bouge
Règne instinctif: tel un phallus.
Mais moi je vois la vie en rouge.

L'autre ratiocine et glose
Sur des modes irrésolus,
Soupesant, pesant chaque chose
De mains gourdes aux lourds calus.
Lui faudrait du temps tant et plus
Pour se risquer hors de son bouge.
Le monde est gris à ce reclus.
Mais moi je vois la vie en rouge.

Lui, cet autre, alentour il ose
Jeter des regards bien voulus,
Mais, sur quoi que son oeil se pose,
Il s'exaspère où tu te plus,
Oeil des philanthropes joufflus;
Tout lui semble noir, vierge ou gouge,
Les hommes, vins bus, livres lus.
Mais moi je vois la vie en rouge.


Balada de la vida en rojo

El uno siempre vive la vida en rosa,
la juventud que no acaba nunca,
segunda infancia menos taciturna,
ni deseos ni lamentos superfluos.
Ignorante de todo flujo y reflujo,
este sabio para quien nada se mueve
reina instintivo: como un falo.
Pero yo, yo veo la vida en rojo.

El otro razona y glosa
en tonos irresolutos,
sopesando, pesando cada cosa
con manos entumecidas y pesados callos.
Le haría falta mucho tiempo de su tabuco.
El mundo es gris para este recluso.
Pero yo, yo veo la vida en rojo.

El, este otro, en derredor se atreve
A echar miradas llenas de deseos,
Pero donde su mirada se posa,
Él se exaspera donde tu te places,
Mirada de filántropos mofletudos;
Todo le parece negro, virgen o gubia,
Los hombres, vinos bebidos, libros leídos.
Pero yo, yo veo la vida en rojo.

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posted by Alfil @ 7:27 AM   0 comments
Paul Verlaine -Ballade de la mauvaise réputation-
Ballade de la mauvaise réputation
Paul Verlaine (1844-1896)

Il eut des temps quelques argents
Et régla ses camarades
D'un sexe ou deux, intelligents
Ou charmants, ou bien les deux grades,
Si que dans les esprits malades
Sa bonne réputation
Subit que de dégringolades!
Lucullus? Non. Trimalcion.

Sous ses lambris, c'étaient des chants
Et des paroles point trop fades.
Eros et Bacchos indulgents
Présidaient à ces sérénades
Qu'accompagnaient des embrassades.
Puis choeurs et conversation
Cessaient pour des fins peu maussades.
Lucullus? Non. Trimalcion.
L'aube pointait et ces méchants
La saluaient par cent aubades
Qui réveillaient au loin les gens
De bien, et par mille rasades.
Cependant de vagues brigades
- Zèle ou dénonciation -
Verbalisaient chez des alcades.
Lucullus? Non. Trimalcion.


Balada de la mala reputación

A veces tuvo algún dinero
e invitó a sus camaradas
de un sexo o de dos, inteligentes
o encantadores, o bien ambas cosas,
sin que en los espíritus enfermos
su buena reputación
sufriese más que tropezones.
¿ Lúculo ? No, ¡Trimalción !

Bajo sus artesonados, cantos
y palabras nada insípidas,
Eros y Baco, indulgentes,
Presidían aquellas serenatas
Acompañadas por abrazos.
Luego, coros y conversaciones
Cesaban para unos fines poco severos.
¿ Lúculo ? No, ¡Trimalción !
El alba despuntaba y aquellos malvados
la saludaban con cien alboradas
que despertaban, y con mil brindis,
de lejos a las gentes de bien.
Sin embargo, vagos brigadas
-¿ celo o denuncia ? -
verbalizaban en las alcaldías.
¿ Lúculo ? No, ¡Trimalción !

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posted by Alfil @ 7:24 AM   0 comments
Paul Verlaine -Grotesques-
Grotesques
Paul Verlaine (1844-1896)

Leurs jambes pour toutes montures,
Pour tous biens l'or de leurs regards,
Par le chemin des aventures
Ils vont haillonneux et hagards.

Le sage, indigné, les harangue ;
Le sot plaint ces fous hasardeux ;
Les enfants leur tirent la langue
Et les filles se moquent d'eux.

C'est qu'odieux et ridicules,
Et maléfiques en effet,
Ils ont l'air, sur les crépuscules,
D'un mauvais rêve que l'on fait ;

C'est que, sur leurs aigres guitares
Crispant la main des libertés,
Ils nasillent des chants bizarres,
Nostalgiques et révoltés ;

C'est enfin que dans leurs prunelles
Rit et pleure - fastidieux -
L'amour des choses éternelles,
Des vieux morts et des anciens dieux !

- Donc, allez, vagabonds sans trêves,
Errez, funestes et maudits,
Le long des gouffres et des grèves,
Sous l'oeil fermé des paradis !

La nature à l'homme s'allie
Pour châtier comme il le faut
L'orgueilleuse mélancolie
Qui vous fait marcher le front haut,

Et, vengeant sur vous le blasphème
Des vastes espoirs véhéments,
Meurtrit votre front anathème
Au choc rude des éléments.

Les juins brûlent et les décembres
Gèlent votre chair jusqu'aux os,
Et la fièvre envahit vos membres,
Qui se déchirent aux roseaux.

Tout vous repousse et tout vous navre,
Et quand la mort viendra pour vous,
Maigre et froide, votre cadavre
Sera dédaigné par les loups !


Grotescos

Sus piernas por toda montura,
Por todo bien el oro de sus miradas,
Por el camino de las aventuras
Marchan harapientos y huraños.

El prudente, indignado, los arenga;
El tonto compadece a esos locos aventurados;
Los niños les sacan la lengua
Y las chicas se burlan de ellos.

Sin más que odiosos y ridículos,
Y maléficos, en efecto,
Y tienen el aire, en el crepúsculo,
De un mal sueño.

Y con sus agrias guitarras,
Crispando la mano de los liberados,
Canturrean unos aires extraños,
Nostálgicos y rebeldes.

Y es, en fin, que sus pupilas
Ríe y llora – fastidioso-
El amor de las cosas eternas,
¡Viejos muertos y antiguos dioses!

Id, pues, vagabundos sin tregua,
Errad, funestos y malditos,
A lo largo de los abismos y de las playas
Bajo el ojo cerrado de los paraísos.

La naturaleza del mundo se aísla
Para castigar como es preciso
La orgullosa melancolía
Que te hace marchar con la frente alta,

Y, vengando en ti la blasfemia
De inmensas esperanzas vehementes,
Hiere tu frente de anatema
El rudo golpe de los elementos

Los junios y los diciembres
Hielan tu carne hasta los huesos,
Y la fiebre invade tus miembros
Que se desgarran en los cañaverales.

¡Todo te rechaza y te aflige,
y cuando la muerte venga a ti,
flaco y frío, tu cadáver
Será desdeñado por los lobos!

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posted by Alfil @ 7:11 AM   0 comments
Paul Verlaine -Sagesse-
Sagesse
Paul Verlaine (1844-1896)

(...)
J'avais peiné comme Sisyphe
Et comme Hercule travaillé
Contre la chair qui se rebiffe.
J'avais lutté, j'avais baillé
Des coups à trancher des montagnes,
Et comme Achille ferraillé.
Farouche ami qui m'accompagnes,
Tu le sais, courage païen,
Si nous en fîmes des campagnes,
Si nous avons négligé rien
Dans cette guerre exténuante,
Si nous avons travaillé bien!
Le tout en vain: l'âpre géante
A mon effort de tout côté
Opposait sa ruse ambiante,
Et toujours un lâche abrité
Dans mes conseils qu'il environne
Livrait les clés de la cité.
Que ma chance fût male ou bonne,
Toujours un parti de mon coeur
Ouvrait sa porte à la Gorgone.
Toujours l'ennemi suborneur
Savait envelopper d'un piège
Même la victoire et l'honneur!
J'étais le vaincu qu'on assiège,
Prêt à vende son sang bien cher,
Quand, blanche en vêtements de neige,
Toute belle au front humble et fier,
Une Dame vint sur la nue,
Qui d'un signe fit fuir la Chair.
Dans une tempête inconnue
De rage et de cris inhumains,
Et déchirant sa gorge nue,
Le Monstre reprit ses chemins
Par les bois pleins d'amours affreuses,
Et la Dame, joignant les mains:
"Mon pauvre combattant qui creuses,
Dit-elle, ce dilemme en vain,
Trêve aux victoires malheureuses!
Il t'arrive un secours divin
Dont je suis sûre messagère
Pour ton salut, possible enfin!"
- "O ma Dame dont la voix chère
Encourage un blessé jaloux
De voir finir l'atroce guerre,
Vous qui parlez d'un ton si doux
En m'annonçant de bonnes choses,
Ma Dame, qui donc êtes-vous?"
- J'étais née avant toutes causes
Et je verrai la fin de tous
Les effets, étoiles et roses.
En même temps, bonne, sur vous,
Hommes faibles et pauvres femmes,
Je pleure, et je vous trouve fous!
Je pleure sur vos tristes âmes,
J'ai l'amour d'elles, j'ai la peur
D'elles, et de leurs voeux infâmes!
O ceci n'est pas le bonheur,
Veillez, Quelqu'un l'a dit que j'aime,
Veillez, crainte du Suborneur,
Veillez, crainte du Jour suprême!
Qui je suis? me demandais-tu.
Mon nom courbe les anges même;
Je suis le coeur de la vertu,
Je suis l'âme de la sagesse,
Mon nom brûle l'Enfer têtu;
Je suis la douceur qui redresse,
J'aime tous et n'accuse aucun,
Mon nom, seul, se nomme promesse,
Je suis l'unique hôte opportun,
Je parle au Roi le vrai langage
Du matin rose et du soir brun,
Je suis la Prière, et mon gage
C'est ton vice en déroute au loin;
Ma condition: "Toi, sois sage."
- "Oui, ma Dame, et soyez témoin!"


Sensatez

(...)
Me había esforzado como Sísifo
Y trabajado como Hércules
Contra la carne que se rebela
Había luchado, había asestado
Tajos como para cortar montañas
Y como Aquiles me había batido.
Huraño amigo que me acompañas.
Tú lo sabes, coraje pagano,
Que hicimos campañas.
Y nada descuidamos
En aquella guerra extenuante.
¡Trabajamos bien !
Pero todo en vano;
El áspero gigante
A todos sus esfuerzos
Oponía su aire artero.
Y siempre un cobarde emboscado,
Cercando mis consejos,
Entregaba las llaves de la ciudad.
Que mi suerte fuese mala o buena,
Siempre un impulso de mi corazón
Abría su puerta a la Gorgona,
¡ Siempre el enemigo sobornador
sabía envolver en una trampa
incluso la victoria y el honor !
Yo era el vencido al que se asedia,
Dispuesto a vender muy cara su sangre,
Cuando, blanca en sus vestidos de nieve,
Muy bella, la frente humilde y altiva,
Una Señora apareció sobre la nube,
Y de un signo hizo desaparecer la carne.
En una tempestad desconocida
De rabia y gritos inhumanos,
Desgarrándose su desnudo seno,
El Monstruo volvió a sus caminos
Por los bosques llenos de amores espantosos,
Y la señora, juntando las manos:
Mi pobre combatiente que profundizas
-dijo - este dilema vano,
tregua a las victorias desdichadas!
"Te llega un divino socorro,
del cual yo soy segura mensajera,
para tu salvación, posible al fin"
-Oh, mi Señora de voz amada,
anima a un herido, deseoso
de ver terminar la guerra atroz,
voz que habláis con un tono tan dulce
y me anunciáis buenas cosas,
mi Señora, ¿quién sois vos?
- Yo nací antes que todas las causas
y veré el fin de todos
los efectos, estrellas y rosas.
"Y al mismo tiempo, buena para vosotros,
hombres débiles y pobres mujeres,
¡ lloro y os encuentro locos !
"Lloro por vuestras tristes almas,
a las que amo, pero tengo miedo
de ellas y de sus infames deseos."
"Oh, esto no es la felicidad.
Velado, aunque alguien diga que os amo,
Velad, temed al sobornador,
Velad, ¡ temed al día supremo !
¿ Quien soy yo ? me preguntabas tu.
Mi nombre inclina a los propios ángeles,
Yo soy el corazón de la virtud,
Yo soy el alma de la sensatez,
Mi nombre quema al obstinado Infierno.,
Yo soy la dulzura que endereza,
Os amo a todos y no acuso a nadie,
Mi nombre, sólo se llama promesa,
Yo soy la única huésped oportuna,
Habló al rey el verdadero lenguaje
De la mañana rosada y del atardecer oscuro.
"Yo soy la plegaria y mi compromiso
es tu vicio ya lejos y derrotado.
Mi convicción: "Se juicioso"
-Si, mi Señora, y sed vos testigo.

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posted by Alfil @ 7:04 AM   0 comments
Paul Verlaine -Promenade sentimentale-
Promenade sentimentale
Paul Verlaine (1844-1896)

Le couchant dardait ses rayons suprêmes
Et le vent berçait les nénuphars blêmes ;
Les grands nénuphars entre les roseaux
Tristement luisaient sur les calmes eaux.
Moi j'errais tout seul, promenant ma plaie
Au long de l'étang, parmi la saulaie
Où la brume vague évoquait un grand
Fantôme laiteux se désespérant
Et pleurant avec la voix des sarcelles
Qui se rappelaient en battant des ailes
Parmi la saulaie où j'errais tout seul
Promenant ma plaie ; et l'épais linceul
Des ténèbres vint noyer les suprêmes
Rayons du couchant dans ses ondes blêmes
Et des nénuphars, parmi les roseaux,
Des grands nénuphars sur les calmes eaux.


Paseo sentimental

El ocaso lanzaba sus rayos supremos
Y el viento mecía los nenúfares pálidos;
Los grandes nenúfares, entre las cañas,
Lucían tristemente sobre las aguas quietas.
Yo, erraba solo, paseando mi llaga
A lo largo del estanque, entre los sauces
Donde la vaga bruma evocaba un gran
Fantasma lechoso desesperándose
Y llorando con la voz de los ánades
Que se llaman batiendo sus alas
Entre los sauces donde yo erraba solo
Paseando mi llaga; y la espesa mortaja
De las tinieblas vino a ahogar los supremos
Rayos del ocaso en esas olas pálidas
De los nenúfares entre las cañas,
Los grandes nenúfares sobre las aguas quietas.

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posted by Alfil @ 7:02 AM   0 comments
Paul Verlaine -L'angoisse-
L'angoisse
Paul Verlaine (1844-1896)

Nature, rien de toi ne m'émeut, ni les champs
Nourriciers, ni l'écho vermeil des pastorales
Siciliennes, ni les pompes aurorales,
Ni la solennité dolente des couchants.

Je ris de l'Art, je ris de l'Homme aussi, des chants,
Des vers, des temples grecs et des tours en spirales
Qu'étirent dans le ciel vide les cathédrales,
Et je vois du même oeil les bons et les méchants.

Je ne crois pas en Dieu, j'abjure et je renie
Toute pensée, et quant à la vieille ironie,
L'Amour, je voudrais bien qu'on ne m'en parlât plus.

Lasse de vivre, ayant peur de mourir, pareille
Au brick perdu jouet du flux et du reflux,
Mon âme pour d'affreux naufrages appareille.


La angustia

Naturaleza, nada tuyo me conmueve, ni los campos
Nutricios, ni el eco bermejo de las pastorales
Sicilianas, ni las pomas auroreales,
Ni la solemnidad doliente de los ocasos.

Me río del Arte, me río del Hombre también, de los cantos,
De los versos, de los templos griegos y de las torres espirales,
Y con igual ojo veo a los buenos que a los malos.

No creo en Dios, abjuro y reniego
De todo pensamiento y en cuanto a la vieja ironía,
El Amor, quisiera que no me hablaran mas de él.

Cansado de vivir, teniendo miedo a morir, semejante
Al brick perdido, juguete del flujo y del reflujo,
Mi alma apareja para espantosos naufragios.

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posted by Alfil @ 7:00 AM   0 comments
Paul Verlaine -Chanson pour elles-
Chanson pour elles
Paul Verlaine (1844-1896)

Ils me disent que tu es blonde
Et que toute blonde est perfide,
Même il ajoutent "come l'onde",
Je me ris de leur discours vide !
Tes yeux sont le plus beux du monde
Et de ton sein je suis avide.

Ils me disent que tu es brune,
Qu'une brune a des yeux de braise
Et qu'un cœur qui cherche fortune
S'y brûle... O la bonne foutaise !
Ronde et fraîche comme la lune,
Vive ta gorge aux bouts de fraise !

Ils me disent de toi, Châtaine :
Elle est fade et rousse trop rose,
J'encague cette turlutaine,
Et de toi j'aime toute chose
De la chevelure, fontaine
D'ébène ou d'or (et dis, ô pose-
Les sur mon cœur) aux pieds de reine.


Canción por ellas

Que eres rubia, me dicen,
y toda rubia es traicionera
"como el oleaje", añaden.
¡Da risa su palabrería hueca!
Tus ojos son lo más bello del mundo
y estoy ávido de tu pecho.

Dicen que eres morena,
que una morena tiene brasas en la mirada
y si el corazón ambiciona fortuna,
si se quema... ¡Ah, qué superficiales!
¡Curvo y fresco como la luna,
se agita tu pecho hasta los botones de fresa!

Dicen de ti ¡Castaña!
:insípida y pelirroja, demasiado rosa.
Me olvido de la cantilena
y te amo plenamente:
desde la cabellera, fuente
de ébano o de oro, me digo (¡oh, y lo grabo
en mi corazón!), hasta tus regios pies.

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posted by Alfil @ 6:21 AM   0 comments
Paul Verlaine -Green-
Green
Paul Verlaine (1844-1896)

Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches,
Et puis voici mon coeur qui ne bat que pour vous.
Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches
Et qu'à vos yeux si beaux l'humble présent soit doux.

J'arrive tout couvert encore de rosée
Que le vent du matin vient glacer à mon front.
Souffrez que ma fatigue à vos pieds reposée,
Rêve des chers instants qui la délasseront.

Sur votre jeune sein laissez rouler ma tête
Toute sonore encor de vos derniers baisers;
Laissez-la s'apaiser de la bonne tempête,
Et que je dorme un peu puisque vous reposez.


Green

Te ofrezco entre racimos, verdes gajos y rosas,
mi corazón ingenuo que a tu bondad se humilla;
no quieran destrozarlo tus manos cariñosas,
tus ojos regocije mi dádiva sencilla.

en el jardín umbroso mi cuerpo fatigado
las auras matinales cubrieron de rocío;
como en la paz de un sueño se deslice a tu lado
el fugitivo instante que reposar ansío.

Cuando en mis sienes calme la divina tormenta,
reclinaré, jugando con tus bucles espesos,
sobre tu núbil seno mi frente soñolienta,
sonora con el ritmo de tus últimos besos.

Versión de Víctor M. Londoño

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posted by Alfil @ 6:18 AM   0 comments
Paul Verlaine -Femme et chatte-
Femme et chatte
Paul Verlaine (1844-1896)

Elle jouait avec sa chatte,
Et c'était merveille de voir
La main blanche et la blanche patte
S'ébattre dans l'ombre du soir.

Elle cachait -la scélérate!-
Sous ses mitaines de fil noir
Ses meurtriers ongles d'agate,
Coupants et clairs comme un rasoir.

L'autre aussi faisait la sucrée
Et rentrait sa griffe acérée,
Mais le diable n'y perdait rien...

Et dans le boudoir où, sonore,
Tintait son rire aérien
Brillaient quatre points de phosphore.


Mujer y gata

La sorprendí jugando con su gata,
y contemplar causóme maravilla
la mano blanca con la blanca pata,
de la tarde a la luz que apenas brilla.

¡Como supo esconder la mojigata,
del mitón tras la negra redecilla,
la punta de marfil que juega y mata,
con acerados tintes de cuchilla!

Melindrosa a la par por su compañera
ocultaba también la garra fiera;
y al rodar (abrazadas) por la alfombra,

un sonoro reír cruzó el ambiente
del salón... y brillaron de repente
¡cuatro puntos de fósforo en la sombra!

Versión de Guillermo Valencia

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posted by Alfil @ 6:11 AM   0 comments
Paul Verlaine -Lassitude-
Lassitude
Paul Verlaine (1844-1896)


De la douceur, de la douceur, de la douceur!
Calme un peu ces transports fébriles, ma charmante.
Même au fort du déduit parfois, vois-tu, l'amante
Doit avoir l'abandon paisible de la sœur.

Sois langoureuse, fais ta caresse endormante,
Bien égaux tes soupirs et ton regard berceur.
Va, l'étreinte jalouse et le spasme obsesseur
Ne valent pas un long baiser, même qui mente!

Mais dans ton cher coeur d'or, me dis-tu, mon enfant,
La fauve passion va sonnant l'olifant!...
Laisse-la trompeter à son aise, la gueuse!

Mets ton front sur mon front et ta main dans ma main,
Et fais-moi des serments que tu rompras demain,
Et pleurons jusqu'au jour, ô petite fougueuse!


Lasitud

Encantadora mía, ten dulzura, dulzura...
calma un poco, oh fogosa, tu fiebre pasional;
la amante, a veces, debe tener una hora pura
y amarnos con un suave cariño fraternal.

Sé lánguida, acaricia con tu mano mimosa;
yo prefiero al espasmo de la hora violenta
el suspiro y la ingenua mirada luminosa
y una boca que me sepa besar aunque me mienta.

Dices que se desborda tu loco corazón
y que grita en tu sangre la más loca pasión;
deja que clarinee la fiera voluptuosa.

En mi pecho reclina tu cabeza galana;
júrame dulces cosas que olvidarás mañana
Y hasta el alba lloremos, mi pequeña fogosa.

Versión de Emilio Carrere

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posted by Alfil @ 6:07 AM   0 comments
Paul Verlaine -Art poétique-
Art poétique
Paul Verlaine (1844-1896)

De la musique avant toute chose,
Et pour cela préfère l'Impair
Plus vague et plus soluble dans l'air,
Sans rien en lui qui pèse ou qui pose.

Il faut aussi que tu n'ailles point
Choisir tes mots sans quelque méprise:
Rien de plus cher que la chanson grise
Où l'Indécis au Précis se joint.

C'est des beaux yeux derrière des voiles,
C'est le grand jour tremblant de midi,
C'est par un ciel d'automne attièdi
Le bleu fouillis des claires étoiles!

Car nous voulons la Nuance encor,
Pas la couleur, rien que la nuance
!Oh! la nuance seule fiance
Le rêve au rêve et la flûte au cor!

Fuis du plus loin la Pointe assassine,
L'Esprit cruel et le Rire impur,
Qui font pleurer les yeux de l'Azur,
Et tout cet ail de basse cuisine !

Prends l'éloquence et tords-lui son cou!
Tu feras bien, en train d'énergie,
De rendre un peu la rime assagie,
Si l'on n'y veille , elle ira jusqu'où?

Ô qui dira les torts de la Rime,
Quel enfant sourd ou quel nègre fou
Nous a forgé ce bijou d'un sou
Qui sonne creux et faux sous la lime?

De la musique encore et toujours!
Que ton vers soit la chose envolée
Qu'on sent qui fuit d'une âme en allée
Vers d'autres cieux à d'autres amours.

Que ton vers soit la bonne aventure
Eparse au vent crispé du matin
Qui va fleurant la menthe et le thym,
Et tout le reste est littérature.


Arte poética

Prefiere la música a toda otra cosa,
persigue la sílaba impar, imprecisa,
más ágil y más soluble en la brisa,
que –libre de lastre– ni pesa ni posa.

Que vuestra palabra tenga un indeciso
y equívoco paso, si lo decidís.
Nada más hermoso que la canción gris,
donde lo indeciso se une a lo preciso.

Detrás de los velos, las miradas bellas.
En el mediodía, una luz que oscila.
Un cielo de otoño templado perfila
un confuso azul de claras estrellas.

Matiz, claroscuro, veladura sola.
Nada de color. Sólo los matices.
El matiz compone parejas felices
entre sueño y sueño, entre flauta y viola.

Aleja de ti la punta asesina,
la gracia cruel y el rictus de hielo,
que harían llorar los ojos del cielo
con todo ese ajo de mala cocina.

Coge la retórica y amordázala.
Sujeta la rima, y dale sentido
a esa carambola de vano sonido,
que, si la dejamos, ¿hasta dónde irá?

¡Ah, la sinrazón de la pobre rima!
¿Qué párvulo sordo, qué negro mochales,
nos forjó esa joya de cuatro reales
que suena a oropel hueco con la lima?

La música siempre, y en tono menor.
Que tu verso sea fugaz y suave,
sutil y ligero, como vuelo de ave
que busca otros cielos y otro nuevo amor.

Que tu verso sea la buena ventura
esparcida al aire de la madrugada,
que huele a tomillo y a menta granada…
Todo lo demás es literatura.

Versión de Esteban Torre.

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posted by Alfil @ 5:59 AM   1 comments
Paul Verlaine -Nevermore-
Nevermore
Paul Verlaine (1844-1896)

Souvenir, souvenir, que me veux tu ? L' automne
Faisait voler la grive à travers l'air atone,
Et le soleil dardait un rayon monotone
Sur le bois jaunissant où la bise détone.

Nous étions seul à seule et marchions en rêvant,
Elle et moi, les cheveux et la pensée au vent.
Soudain, tourant vers moi son regard émouvant:
"Qel fut ton plus beau jour?' fit sa voix d'or vivant.

Sa voix douce et sonore, au frais timbre angélique.
Un sourire discret lui donna la réplique,
Et je baisai sa main blanche, dévotement.

Ah ! les premières fleurs, qu'elles sont parfumées!
Et qu'il bruit avec un mumure charmant
Le premier oui qui sort de lèvres bien-aimées!


Nevermore

Recuerdo, recuerdo, ¿que quieres de mí? El otoño
hacía volar el tordo a través del aire átono
y el sol lanzaba un rayo monótono
sobre el bosque amarillento donde restalla el cierzo.

Estábamos a solas e íbamos soñando,
de repente, volviendo hacia mí su mirada conmovedora:
«¿Cual fue tu día más bello?», dijo su voz de vívido oro,

su voz dulce y sonora, de lozano timbre angélico.
Una sonrisa discreta le dio la réplica
y besé su mano blanca devotamente.

¡Ah, qué perfumadas son las primeras flores
y qué sonido, qué murmullo encantador
el primer si que sale de los labios bienarmados!

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posted by Alfil @ 5:55 AM   0 comments
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